Ecritures, Pratiques et Interactions Numériques.
Le groupe de recherche a été créé en 2001 par Dominique Boullier et s’appelait ASSUN (Anthropologie et Sémiotique des SUpports Numériques). Il s’est rebaptisé rebaptisé EPIN (Etudes des Pratiques Interactives du Numérique) en 2010 puis à modifié son titre en 2015 en conservant l’acronyme EPIN (Ecritures, Pratiques et Interactions Numériques).
Il a été dirigé successivement par Dominique Boullier, Laurence Monnoyer-Smith, Serge Bouchardon, Viriginie Julliard, Clément Mabi, Anne Bellon et Delphine Chedaleux (co-responsables actuelles)
EPIN rassemble des chercheurs et chercheuses, principalement en sciences de l’information et de la communication et sciences politiques, travaillant autour des nouvelles pratiques liées au numérique : pratiques d’écritures (ordinaires, littéraires, artistiques), pratiques politiques, éducatives, culturelles. L’équipe développe une conception originale de la communication comme structurée par les pratiques et les usages autour des dispositifs techniques et considère que toute communication, en tant qu’elle est un acte de médiation, ne peut se passer d’une analyse fine des dispositifs techniques sur lesquels elle repose. Non-déterministe, cette approche nécessite la mise en œuvre de méthodologies pluridisciplinaires pour saisir les phénomènes communicationnels dans leur complexité (articulation de dimensions technique, sociale, symbolique). L’équipe analyse ainsi les tensions entre l’exploration des possibles du numérique et l’analyse des usages en proposant une praxéologie du numérique.
L’équipe EPIN est attachée à la notion de « dispositif » : qu’elle soit saisie comme un concept ou comme un objet d’étude (les dispositifs numériques). La singularité de l’équipe EPIN est de rentrer dans les dispositifs numériques par 1) l’écriture (entendue au sens large d’inscription de signes interprétables sur un support qui la rend possible et qu’elle modifie) et 2) des pratiques interactives.
Les terrains d’EPIN portent sur deux grands domaines, volontairement resserrés :
Les membres de l’équipe EPIN sont engagés dans divers projets de recherche, liés à différents contrats et mobilisant des partenaires variés.
Projet Ministère de la Culture : 2023–2024
Coordinateur : Observatoire des Politiques Culturelles
Partenaires : Université Laval (Québec)
Projet région : 2015–2017
Coordinateur : Pierre Steiner (UTC Costech-CRED)
Participant(s) EPIN : Jérôme Valluy
Site web : http://www.utsh.fr/a_news_template.php?newsid=13
Eternités numériques
Projet ANR (pgr “Sociétés innovantes”) : 2014–2017
Coordinatrices : Virginie Julliard (UTC, Costech-EPIN) et Fanny Georges (Paris 3)
Objet : Les identités numériques post mortem et les usages mémoriaux innovants du web au prisme du genre.
Partenaires : Université Sorbonne Nouvelle — Paris 3
Site web : http://eneid.univ-paris3.fr/
Interactions contextuelles en mobilité pour l’apprentissage
Projet région : 2013–2016
Coordinateur : Dominique Lenne (UTC Heudyasic)
Participant(s) EPIN : Jérôme Valluy
Projet DEPS / Ministère de la culture et de la communication : 2012–2013
Objet : reconfiguration des pratiques culturelles et du genre à l’ère du numérique
Coordinatrice : Hélène Bourdeloie (Université Paris 13), Virginie Julliard (UTC, Costech-EPIN)
Partenaires : Université Paris 13
Projet ministériel : 2008/2011
Coordinatrice : Laurence Monnoyer-Smith (UTC, Costech-EPIN)
Objectif : analyse comparative internationale de dispositifs de débat public en-ligne et hors ligne.
Partenaires : Université Paris 12, De Montfort University, Région Poitou-Charentes, Région Nord-Pas-de-Calais.
PRatiques d’ECriture Interactive en Picardie
Projet Région : 2009–2012
Coordinateur : Serge Bouchardon (UTC, Costech-EPIN)
Objectif : analyser et accompagner le développement et la maîtrise des pratiques d’écriture interactive et multimédia dans les territoires picards, afin de contribuer à la réduction de la fracture numérique.
Site web : http://precip.fr
Chaîne éditoriales collaboratives multi-média
Projet ANR : 2010–2012
Partenaires : ICS, KELIS, AMEXIO, HEUDIASYC, INRIA, INA, COSTECH.
Coordinateur : Stéphane Crozat (UTC, ICS)
Objectif : répondre aux besoins de la création multimédia collaborative.
Projet UTC : Démarrage : septembre 2009
Coordinateur : Charles Lenay (UTC Costech-CRED)
Objectif : croiser l’innovation liée aux jeux en réalité alternée à celle des interfaces tactiles créées à Costech.
PArticipation démocratique et Recherche coopérative : Traduction, Hybridation et Apprentissage dans la Gouvernance et l’espace public de l’Environnement.
Projet ANR, démarrage janvier 2010
Coordinateur : Rémi Lefebvre, Ceraps,CNRS, Lille
Partenaires : ICAM, Agro ParisTech, UTC (Costech)
Objectifs : penser les pratiques de concertation environnemental dans un cadre post-dialogique.
Usages des Sites d’Entreprises Tunisiennes
Projet international franco-tunisien EGIDE : 2010–2012
Coordinateur : Alexandra Saemmer (Paris 8 ) et Raja Fenniche Daoues (Université de la Manouba)
Objectifs : construction de la signification par l’usager des sites d’entreprises tunisiennes dans un contexte économique franco-tunisien : approche sémiotique et analyses d’usages interculturels.
Global Medias Monitoring Project
Projet international : 2009–2010
Coordinatrice France : Marlène Coulomb-Gully (Toulouse 2)
Objectif : analyse de la place occupée par les femmes et les hommes dans les médias de plus de 70 pays (analyse quantitative et qualitative).
Colloque final du programme TRANSNUM (Sorbonne Universités) les jeudi 21 et vendredi 22 juin au CELSA
« Révolution numérique », « digitalisation du social », « plateformisation de l’économie », avènement des « humanités numériques »… Nombreuses sont les désignations d’un phénomène perçu comme une rupture : l’introduction du « numérique » dans le quotidien de nos sociétés, qu’il s’agisse de travail, de loisir, du lien au passé ou au présent, du public ou du privé. Dans le cadre d’une initiative soutenue par Sorbonne Universités, le colloque « TRANSNUM » organisé par le GRIPIC (Sorbonne Université) et le COSTECH (UTC) propose d’interroger ces transformations liées au numérique, en orchestrant la rencontre entre chercheurs relevant de différentes disciplines, dans la variété et la diversité : des sciences humaines aux mathématiques en passant par l’informatique, les sciences de la vie, de la nature, de l’environnement ou de l’ingénieur. Tous ces champs scientifiques rencontrent en effet, chacun à leur façon, ces mutations, tant dans les objets de la recherche et la façon de les modéliser ou de les constituer que dans l’appareil scientifique et méthodologique utilisé.(…)”
“Plusieurs domaines d’activité du milieu universitaire sont concernés par la protection des données à caractère personnel, que ces données concernent des étudiant-e‑s, salarié-e‑s et usagers des systèmes d’information de l’université, ou encore qu’il s’agisse des personnes concernées par des traitements de données mis en œuvre à des fins de recherche scientifique. Cette journée sera focalisée notamment sur deux de ces domaines : 1) les données des étudiant-e‑s dans les environnements numériques de travail (ENT) comme Blackboard ou Moodle, qu’il s’agisse de logiciels développés en interne ou de logiciels fournis sous un contrat de type Software as a Service avec des données stockées sur le Cloud ; 2) les traitements de données — dont celles concernant des individus directement ou indirectement identifiables — réunies à des fins de recherche scientifique. (…)”
“Les profils élaborés et les différentes traces laissées sur Internet dessinent les contours des identités numériques. Du vivant de l’internaute, la gestion de ses identités lui revient, et elle bénéficie de l’encadrement juridique relatif aux données personnelles. Généralement, les droits de la personne s’éteignent avec la mort de celle-ci. Ainsi, au niveau européen, le nouveau règlement général de protection des données à caractère personnel exclut explicitement, l’application du texte aux données relatives à des défunts. Il n’y a donc pas de cadre juridique harmonisé au niveau supranational s’appliquant à ces données post-mortem. Toutefois, les profils et les traces des internautes leur survivent. Par exemple, dans les réseaux sociaux, il n’est pas rare que les profils de personnes décédées continuent à interagir avec celui de personnes encore en vie. Cette persistance, qui a vocation à se répandre avec le vieillissement des internautes, soulève donc des enjeux éthiques et juridiques. Plusieurs initiatives voient le jour dans différents pays pour répondre à ces enjeux. (…)”
“L’affirmation selon laquelle l’écriture est transformée par le numérique fait aujourd’hui largement consensus. Les nouvelles formes d’écritures qui naissent de cette rencontre posent des questions épistémologiques, méthodologiques et théoriques aux disciplines qui tentent d’étudier leurs évolutions et d’éclairer leurs enjeux. Elles interrogent en particulier les sciences de l’information et de la communication. Ces dernières, par leur attention aux matérialités techniques, à la production sémiotique de textes et à leur circulation sociale, permettent de mesurer les enjeux sociaux, politiques, économiques, technologiques ou encore scientifiques de ces nouvelles écritures. (…)”