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Mon domaine de recherche est la philosophie des techniques. Cette discipline se caractérise à l’échelle internationale a) par un dialogue étroit entre traditions philosophiques continentales et analytiques, b) par ce qu’il a été convenu d’appeler un « tournant empirique » (au sens où elle promeut une réflexion philosophique informée par les études sociales de la technique et de l’ingénierie, voire par une démarche d’enquête), et c) par un « tournant chosique » (thingly turn) au sens où depuis une vingtaine d’années, les deux principaux courants de la philosophie des techniques (d’inspiration respectivement phénoménologique et analytique) accordent une place centrale au concept « d’artefact » — la philosophie des techniques s’est ainsi orientée vers une philosophy of technical artifacts.

Dans ce contexte, mon travail a suivi deux directions.

 

1.Une philosophie des techniques orientée-objet.

La première direction a consisté à développer une approche singulière du « tournant chosique » en philosophie des techniques. Cette approche singulière, que je désigne par l’expression « philosophie des techniques orientée-objet », a trois caractéristiques principales : d’une part, elle argumente que le concept d’artefact – celui de la postphénoménologie des techniques aussi bien que celui de la philosophie analytique des techniques – ne rend pas compte de façon satisfaisante des êtres bizarres, mixtes de nature et de technique, qui résultent de l’activité humaine (depuis les êtres minuscules des nanotechnologies jusqu’aux êtres de dimensions planétaires, comme les continents de déchets, en passant par les innombrables vivants bricolés, modifiés, hybridés avec toutes sortes de matériaux). La philosophy of technical artifacts (arte-facta) stipule en effet que les artefacts techniques sont définis avant tout par leur origine humaine, par l’intentionnalité qui a présidé à leur fabrication, et par le type de relations que les humains ont à eux. En d’autres termes, les artefacts sont définis par leurs rapports, de fabrication et/ou d’usage, aux êtres humains. Or, les êtres que nous avons à penser ne sont pas uniquement la résultante d’une productivité humaine : par le fait même qu’ils ont une matérialité, leur « mode d’existence » fait aussi intervenir des processus naturels, or l’une des insuffisances de la philosophy of technical artifacts est précisément qu’elle n’accorde qu’une très faible importance, voire pas du tout d’importance, à la matérialité des techniques, aux matériaux dont ils sont faits ; en outre, les êtres techniques ne se résument pas aux effets d’agentivité résultant de l’usage qui en est fait : ils se caractérisent au contraire, là encore en vertu de leur matérialité, par les multiples connexions, non finalisées par l’usage et le plus souvent non prévisibles au départ, qu’ils peuvent nouer à toutes sortes d’entités du monde naturel et social.

D’autre part (seconde caractéristique de l’approche orientée-objet que je cherche à développer), cette approche alternative à la philosophy of technical artifacts aborde de façon singulière la question des valeurs de la technique. La question des valeurs est centrale dans la philosophy of technical artifacts, aussi bien dans son orientation postphénoménologique que dans son orientation analytique. La question est en substance la suivante : peut-on identifier les conditions d’un design des techniques qui intègre des choix de valeurs, très en amont du processus de conception, de telle façon que l’usage futur de ces techniques rende ces valeurs effectives ? L’idée est assez simple : les techniques ont une « agentivité » propre, c’est-à-dire qu’elles participent activement à la reconfiguration des milieux, naturels ou sociaux, au sein desquels elles sont en usage, en transformant les activités et les pratiques qui y ont cours, les cadres épistémiques ou moraux au prisme desquels ces activités et pratiques sont appréhendées, ainsi que les valeurs de tous ordres qui les sous-tendent, sans oublier le statut professionnel, social, moral des acteurs concernés. Dans ces conditions, la priorité est de faire des choix de design susceptibles d’orienter ce pouvoir d’agentivité des techniques en fonction de valeurs et de buts jugés désirables (la question de savoir qui a compétence pour décider ce qui est désirable ou pas, et ce que sont ces valeurs à promouvoir, reste ici entière). Au final, ce focus sur le design des valeurs dans la conception technologique me paraît rester tributaire d’un présupposé de maîtrise : nous pouvons maîtriser les effets d’agentivité de nos techniques, nous pouvons orienter ces effets par des choix de design appropriés. L’approche orientée-objet assume au contraire que nous ne maîtrisons pas les effets d’agentivité des techniques. Cela ne nous dédouane pas de notre responsabilité, mais cela conduit à une démarche qui est moins d’anticipation des conséquences que de prudence et de soin. L’artefact fait signe vers la facture, le design ; l’objet fait plutôt signe vers les milieux dans lesquels il est amené à s’insérer et à produire des effets d’agentivité inanticipables. Selon cette perspective, qui doit beaucoup au concept simondonien d’objet technique couplé à son « milieu associé », l’important est moins de chercher à anticiper au plus près les conséquences futures de nos techniques, que de clarifier ce qui a de la valeur dans un milieu donné, ce qui compte et doit être préservé.

Ainsi, l’approche orientée-objet, alternative à la philosophy of technical artifacts, caractérise l’objet par sa connectivité, sa non-finalité (au sens où ses effets excèdent toujours les intentions initiales), sa médialité (au sens où l’objet va de pair avec un milieu dont on ne sait pas à l’avance ce qu’il contient, précisément parce qu’il n’est pas possible d’anticiper ce que seront les effets d’agentivité de l’objet technique : ce n’est qu’après coup, quand ces effets d’agentivité ont opéré, que l’on sait ce qui constituait le milieu de l’objet, c’est-à-dire tout ce à quoi il s’est connecté en vertu de ses propriétés matérielles ou de son fonctionnement ; tout ce qu’il a contribué à transformer, à reconfigurer – et le cas échéant ce qu’il a fait perdre).

Enfin (troisième caractéristique de l’approche orientée-objet), elle s’appuie sur une tradition française de philosophie des techniques – Bergson, Mauss, Canguilhem, Leroi-Gourhan, Simondon, Ruyer, mais aussi Serres et Dagognet – qui se démarque de la philosophy of technical artifacts en voyant dans la technique le fait social qui, peut-être plus qu’aucun autre, introduit à la question du rapport entre les humains et la vie, c’est-à-dire au fait que l’humain demeure un vivant en lien avec d’autres vivants (ce questionnement sur les relations entre vie et technique étant pauvrement documenté dans la littérature actuelle de philosophie des techniques). En conséquence, l’ontologie de l’objet technique (connecté, non finalisé, médial) s’enrichit d’une composante anthropologique assumant l’ancrage vital de l’humain

2.Les technologies en santé et du soin

La seconde direction prise par mon travail porte sur les technologies en santé et du soin. Mes recherches dans cette thématique s’inscrivent dans la ligne générale des nombreuses études de SHS sur la médecine qui contestent aujourd’hui l’idée, simpliste, que la médecine technoscientifique est foncièrement oublieuse des valeurs du soin – qu’il y aurait, en somme, une opposition de principe entre techniques contemporaines, issues du travail des ingénieurs, et soin. Ces études, issus principalement de l’anthropologie médicale et des STS, mettent au contraire en évidence la façon dont, concrètement, les nouvelles technologies reconfigurent les milieux, les représentations et les pratiques du soin, en offrant aux acteurs du soin d’importantes marges de négociation, ce qui facilite le travail d’appropriation. Mon travail entend lui aussi étudier les effets d’agentivité de la technologie sur le soin, ses représentations, ses milieux et ses acteurs. Toutefois, je m’attache aussi à examiner un autre aspect du problème, beaucoup moins traité dans la littérature : dans quelle mesure une bonne compréhension du soin, de ses valeurs et de ses conditions d’effectivité, peut-elle être intégrée en amont, dans les processus de conception des « care technologies » ? Non seulement la « technique dans le soin », c’est-à-dire les effets de la technique sur le soin, mais aussi « le soin dans la technique », c’est-à-dire la possibilité d’une prise en compte, dans la conception technologique et par les ingénieurs, des valeurs du soin et de ses modalités concrètes de mise en œuvre. Peut-on préciser les conditions d’une « ingénierie soignante », c’est-à-dire d’une ingénierie qui ne se limite pas à être précautionneuse (il s’agirait alors de ne promouvoir qu’un impératif hypothétique du soin : si tu veux réussir, alors tu dois être soigneux) mais qui soit aimantée par un impératif catégorique, proprement éthique, de « l’être soignant » et du prendre soin ? En quel sens du soin peut-on parler d’une ingénierie qui prend soin ?

Cette réflexion sur les rapports entre technique et soin s’est nourrie des projets de recherche que j’ai coordonnés sur des aspects plus concrets des technologies en santé et du soin. Mes travaux sur cette thématique, de 2015 à aujourd’hui, ont eu pour fil conducteur une réflexion sur le concept de médecine personnalisée, sur lequel j’avais au demeurant déjà travaillé et publié – c’est donc un travail que j’ai poursuivi lorsque je suis arrivé à l’UTC. La médecine personnalisée désigne initialement (à partir de la fin des années 1990) une médecine incitée à tirer profit des nouvelles technologies de séquençage génomique à très haut débit et d’analyse des biomolécules (du type spectromètre de masse à haute résolution ou microarrays à très haute densité), faisant espérer la possibilité de diagnostics et de prescriptions thérapeutiques plus adaptés au profil biologique singulier de chaque patient.

Par la suite, mes travaux ont pris une orientation différente, et ceci pour suivre de près l’évolution du concept même de médecine personnalisée. En effet, après une décennie 2000 dominée par les espoirs placés dans la génomique et autres approches dites « ‑omiques » (il s’agit des technologies qui permettent d’acquérir et de traiter des données moléculaires en grand nombre, aux différents niveaux de complexité de l’organisme : génome mais aussi protéome, métabolome et aujourd’hui exposome), les années 2010 ont été marquées par un élargissement du concept de médecine personnalisée au-delà de la médecine moléculaire, pour y inclure des domaines, des technologies et des problématiques nouveaux. Ainsi, j’ai certes continuer de mener des travaux dans le domaine de la médecine moléculaire « ‑omiques », au-delà de la génomique, avec notamment une étude du concept d’exposomique.

Au-delà de ce travail sur l’exposomique, l’essentiel de mon activité de recherche, au travers des projets que j’ai soumis et fait financer de 2015 à aujourd’hui, a porté sur d’autres aspects de la médecine personnalisée, en vue de scruter les enjeux épistémiques et éthiques d’autres technologies que les technologies « ‑omiques ».

Un premier projet, financé par la région Picardie (2017–2020, budget de 154k€), a porté sur les centres de ressources biologiques (appelés aussi biobanques) qui recueillent, traitent et conservent en congélateurs ou en cuves d’azote liquide des échantillons d’éléments issus du corps humain, ainsi que des données cliniques associées à ces échantillons. Les espoirs placée dans le concept de médecine personnalisée reposent en effet sur la possibilité, pour les investigateurs cliniques, de disposer d’échantillons biologiques de haute qualité et standardisés, répondant pour cela à des normes très précises de préparation et de conservation (le fort taux de non-reproductibilité des études cliniques s’explique en grande partie par le fait, précisément, que les collections d’échantillons biologiques ne répondent pas de façon satisfaisante à ces exigences de standardisation et de qualité). Les biobanques, dont la mission est précisément de fournir ces échantillons standardisés et soumis à un contrôle qualité rigoureux, se sont ainsi imposées comme des acteurs essentiels de la médecine personnalisée. Or, s’il existait déjà une littérature sur les aspects réglementaires et éthiques du biobanking, ainsi que des travaux d’orientation STS (notamment autour de la qualification des échantillons biologiques comme « bioobjets » amenés à circuler dans des arènes multiples), il n’existait presque rien sur l’histoire de ces infrastructures, ainsi que sur la façon dont elles étaient en train de reconfigurer la fabrique des savoirs biologiques et médicaux. Ce projet a voulu combler cette lacune, d’une part en éclairant le biobanking actuel au prisme de l’histoire longue de la conservation du vivant, d’autre part en examinant les enjeux épistémiques résultant de l’importance prise par ces infrastructures dans la recherche biomédicale.

Un deuxième projet que j’ai coordonné (2021–2024, budget total 130k€ incluant le projet doctoral associé à ce projet de recherche) concerne les technologies de la suppléance organique, venant en appui ou en substitution à la transplantation d’organes. Dans les années 2010, ce domaine de recherche et d’innovation technologique s’est lui aussi placé sous le label de la médecine personnalisée. Les technologies examinées dans ce projet, financé par l’Agence de la biomédecine, sont les machines de perfusion (dont la fonction est d’optimiser la conservation du greffon entre son explantation chez le donneur et sa transplantation chez le receveur), les organes artificiels et bioartificiels destinés à se substituer, de façon temporaire ou définitive, aux organes natifs défaillants, ainsi que les dispositifs de type organoïdes et organes-sur-puces (organ on chip) qui sont utilisés aujourd’hui principalement en recherche et dans les études de toxicologie des médicaments, mais qui font miroiter des applications futures en médecine régénératrice. Si la médecine de transplantation a été très étudiée d’un point de vue historique et éthique, notamment à partir des problématiques du don d’organes et de leur prélèvement, il n’existait pour ainsi dire rien sur ces technologies, ni sur leur histoire (à l’exception des deux organes artificiels ayant déjà un long passé, l’hémodialyseur ou « rein artificiel » et le cœur artificiel total, pour lesquels il y avait déjà des études historiques intéressantes), ni sur la façon dont elles conduisent à réévaluer la signification du concept même d’organe. Mon apport majeur dans le projet a été de redonner une actualité au vieux concept d’organon, outil, instrument en grec, qui avait trouvé chez Aristote un emploi systématique pour désigner les parties du corps. Je soutiens qu’il y a un intérêt non seulement spéculatif mais aussi pratique à éclairer les technologies d’organes, leurs enjeux pour la philosophie de la biologie et pour l’éthique médicale, à l’aune de ce concept d’organon qui permet d’envisager l’organe artificiel non pas seulement comme une structure dotée de fonctions bien définies (selon une perspective unanimement partagée par les ingénieurs), mais comme un instrument de vie, un organon dont les patients équipés devront apprendre à faire usage dans leur existence quotidienne – ce qui doit amener les ingénieurs concepteurs de ces dispositifs à intégrer, très en amont dans le processus de conception, cette réflexion sur les organes artificiels en usage, au lieu de penser en régime « bifurqué » (Whitehead), comme c’est souvent le cas, en séparant ce qui relève des fonctions et des fonctionnements d’un côté, et ce qui relève de « l’acceptabilité » des dispositifs de l’autre. Comment faire de la question de l’usage du corps une composante essentielle du processus de conception des organes artificiels ?

Un troisième projet (2021–2024, budget 210k€), financé par l’Institut National du Cancer (acronyme MaLO, pour Machine Learning in Oncology), porte sur la thématique générale de l’IA en cancérologie. Le projet propose d’aborder la conception de dispositifs d’aide au diagnostic du cancer du sein à base d’apprentissage machine selon une triple perspective : historique (en soulignant l’intérêt qu’il y a à replacer ces dispositifs innovants dans l’histoire des algorithmes en médecine, à partir des années 1960) ; de philosophie des techniques (en examinant la façon dont ces dispositifs, non encore déployés dans la clinique, induisent d’ores et déjà, dès la phase de conception et de test, une transformation du regard médical et de l’expertise du clinicien – il s’agit en d’autres termes de documenter leurs effets d’agentivité) ; éthique et réglementaire (l’IA, et ses applications médicales en particulier, faisant l’objet actuellement d’une intense production normative, tant au niveau national qu’au niveau européen). J’ai voulu inclure dans le projet une démarche originale impliquant un designer ayant une solide expertise dans le domaine des technologies en santé. Son apport est d’aider les partenaires cliniciens du projet MaLO (quatre centres de lutte contre le cancer qui développent des dispositifs de machine learning) à mieux appréhender les conditions de réussite de leurs projets, en identifiant les points de blocage possible.

 

Projets de recherche (depuis 2010) :

-2010–2013 : programme ANR-09-NANO-001, « Nano-Epistémo-Ethique : pour une éthique des nanotechnologies articulée à l’épistémologie » (coordinateur).

-mai 2013/déc. 2013 : programme CNRS Défi Nano, « Vers une définition relationnelle des nano-objets : approche conceptuelle » (coordinateur).

-jan 2016/déc. 2016 : programme « La personne en médecine », financé par la Comue Sorbonne Paris Cité, budget de 5000 EUR.

-fév. 2017-sept. 2020 : projet « Les biobanques au défi de la médecine personnalisée », financé par la région Hauts-de-France/le FEDER, budget de 154000 EUR (coordinateur)

-jan. 2021-déc. 2022 : projet « Innovations technologiques et greffe d’organes : enjeux réglementaires, éthiques et culturels », financé par l’Agence de la biomédecine, budget de 30000 EUR (coordinateur). Site Internet : https://itegorec.com/

-jan.2022-déc. 2024 : projet “Machine Learning Decision Support Systems in Oncology: Epistemological, Ethical and legal Issues”, financé par l’Institut National du Cancer, AAP Projets libres de recherche en SHS, épidémiologie et santé publique, budget de 211000 EUR (coordinateur). Site Internet : https://projet-malo.com/

-jan. 2022-juin 2024 : projet “Étude de l’outil algorithmique d’aide à la décision médicale MS Vista”, financé par l’ARSEP, coord. Mathilde Lancelot (Univ. Nantes), budget pour le partenaire scientifique UTC : 5000 EUR

-mai 2024-avril 2029 : projet “Vivre et vieillir avec des maladies chroniques et des dispositifs technologiques : Sens, pratiques et recompositions de l’autonomie au fil du temps”, PPR, coord. Lucie Dalibert (Univ. Lyon 1), budget pour le partenaire : 16000 EUR

 

Direction de thèse — Sept en cours

-La construction du problème de l’éducation technologique en France (1944–1985) : école, culture et techniques. Doctorant : Deldicque T., en co-direction avec Hilaire-Perez L. (historienne, EHESS, Université de Paris). EHESS, thèse financée sur contrat EHESS – soutenance prévue courant 2021

-L’ingénierie tissulaire et la construction d’organes artificiels : histoire, épistémologie, éthique. Doctorante : Guillet M., en co-direction avec Legallais C. (bioingénieure, CNRS, UTC et laboratoire BMBI), Université de technologie de Compiègne, thèse co-financée, sur projet soumis, par le Labex MS2T et la région Haut de France. Thèse en cours depuis oct. 2019

-Pour une ingénierie des milieux, résiliente, territorialisée et soutenable. Analyse des concepts et des pratiques du low tech dans le domaine numérique. Doctorant : Béranger A., en co-direction avec Mabi C. (MCF SIC, Université de technologie de Compiègne). Université de technologie de Compiègne, thèse financée, sur projet soumis, par l’Initiative Sorbonne Université Maîtrise des Systèmes Technologiques Sûrs et Durables

-Histoire, épistémologie et éthique des techniques psychiatriques. Doctorante : Gratreau E., en co-direction avec Dupont J.-C. (PU philosophie des sciences et de la médecine, Université d’Amiens). Université de technologie de Compiègne, thèse financée sur contrat MESR « Handicap »

-Quels futurs nous réservent les modèles d’anticipation de l’avenir ? Une perspective philosophique. Doctorant : Macraigne S., en co-direction avec Declerck G. (MCF, philosophie et psychologie expérimentale). Université de technologie Compiègne, thèse financée sur contrat MESR

-Pour une conception écologique du pouvoir des techniques. Proposition pour une étude de la dynamique de plateformisation de l’IA. Doctorante : Barret M., en co-direction avec Cardon D., Professeur, IEP Paris, Medialab). Université de technologie de Compiègne, thèse financée sur contrat MESR

-Le tournant réadaptatif dans le soin : enjeux éthiques de l’évolution des pratiques et des organisations dans le domaine de la rééducation fonctionnelle. En co-direction avec Clarizio E. (MCF, Université Catholique de Lille). Doctorante . Labbé-Lavigne I., thèse co-financée Centre L’Espoir et UCL

 

 

 


Philosophie des techniques

Éthique des techniques

La Chine : histoire, culture et société


Directeur du laboratoire Costech (sept. 2019-sept. 2024)

Responsable de la thématique transversale de recherche « Care Technologies » de Costech (depuis 2016)

Co-responsable du Pôle Health&Care Technologies de l’UTC, avec Cécile Legallais, BMBI (depuis 2016)

 


1993 – 1999 : ENS Cachan

1995 : Agrégation, philosophie

2000 : Doctorat, philosophie (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

2014 : Habilitation à Diriger des Recherches, philosophie, sur le thème « Vie et technique. Concepts et figures de “l’extériorisation” ». Garante : B. Bensaude-Vincent, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne


Ouvrages en nom propre :

-Les Sens de l’évolution technique, Paris, Léo Scheer, 2005, 383 pages.

-Pour un humanisme technologique. Culture, technique et société dans la philosophie de Gilbert Simondon, Paris, PUF, coll. Pratiques théoriques, 2010, 277 pages.

-Philosophie des nanotechnologies, Paris, Hermann, 2014, 341 pages.

-La médecine personnalisée. Un essai philosophique, Paris, Les Belles Lettres, coll. Médecine & Sciences humaines, 2016, 423 pages.

-Du soin dans la technique. Question philosophique/Care in Technology, ISTE-Wiley, (publication de l’ouvrage en français et en anglais), 2021.

 

Co-directions d’ouvrages/de numéros de revues :

-French Philosophy of Technology, paru aux éditions Springer, 2018, co-édité avec Bernadette Bensaude-Vincent et Sacha Loeve

-Vie, anthropologie, politique. Perspectives italiennes contemporaines en philosophie des techniques, paru aux éditions Mimesis, 2019, co-édité avec Emanuele Clarizio

-Conserver le vivant. Les biobanques face au défi de la médecine personnalisée, paru aux éditions Matériologiques, 2022, co-édité avec Jean-Claude Dupont, Céline Chérici, Yves-Edouard Herpe et Emanuele Clarizio

-(co-édité avec J. L. Laurent). Responsabilité et environnement. Premiers enseignements de la crise sanitaire. Annales des Mines, n°108, oct. 2022

-(co-édité avec M. Lancelot). Du soin technologique : enjeux épistémologiques et empiriques des modes d’intrications entre technique(s) et soin(s) dans la médecine contemporaine. Cahiers François Viète. Épistémologie, histoire, sciences & techniques, III-15, 2023 [en ligne : https://journals.openedition.org/cahierscfv/]

 

Directions et co-directions d’ouvrages à paraître en 2024 :

-Histoire des techniques/History of technology, à paraître aux éditions ISTE-Wiley, courant 2024 (publication de l’ouvrage en français et en anglais), co-édité avec Guillaume Carnino

-Sciences en récits. Conversations avec Bernadette Bensaude-Vincent, à paraître aux Éditions de la Sorbonne

 

Articles et chapitres d’ouvrages (depuis 2018) :

-2018, avec S. Loeve et B. Bensaude-Vincent. Is there a French Philosophy of Technology? General introduction. In Loeve S., Guchet X., Bensaude-Vincent B. (ed). French Philosophy of Technology. Classical Readings and contemporary approaches. Springer, 1–20

-2018, Toward an object-oriented philosophy of technology. In Loeve S., Guchet X., Bensaude-Vincent B. (ed). French Philosophy of Technology. Classical Readings and contemporary approaches. Springer, 237–256

-2018, « La médecine personnalisée, enjeux éthiques ». Hirsch E. (dir., 2018). Traité de bioéthique IV : les nouveaux territoires de la bioéthique, ERES

-2018, Simondon e la tecno-estetica. Revue Aut Aut, Effetto Simondon, 377/2018

-2019, avec C. Legallais. « Nanotechnologies et ingénierie du foie artificiel. Une autre idée de la “convergence technologique” ». Philophiae Scientiae, 23(1), 3–17

-2019, « De la médecine personnalisée à l’exposomique. Environnement et santé à l’ère des Big Data ». Multitudes, n°75, 72–80

-2019. Técnica. In Oliveira J, Pommier E. (ed). Vocabulàrio Hans Jonas. Editore de Universidade de Caxias do Sul, Caxias do Sul

-2019, Technological object: one word, three different meanings. Philosophy today, 63(3):705–716

-2019, « La nature jugée par François Dagognet ». Bensaude-Vincent, B. et al (éd.). François Dagognet. Philosophe, épistémologue. Editions Matériologiques, Paris, 239–253

-2020, « De l’environnement à l’exposome. Analyse d’une dérive dans l’épidémiologie moléculaire ». Clarizio E., Poma R., Spano M. (Ed). Milieu, mi-lieu, milieux. Mimésis, Sesto S. Giovanni

-2020, Tecnica, vita e cura. Mechane. Rivista di filosofia e antropologia della tecnica. Mimesis

-2022, Exposomics in the Era of Personalized Medicine. A Critical Analysis. Beneduce C. et Bertolaso M. (Eds). Personalized Medicine in the Making. Philosophical Perspectives from Biology to Healthcare. Springer Cham

-2022, Tissue and organ engineering: Philosophical Issues. Christensen S. H. et al (Eds). Engineering, Social Sciences, and the Humanities. Have their Consersations Come of Age? Springer

-2022, « Les échantillons biologiques. Quels objets pour quels soins ? ». Clarizio E. et al (Eds). Conserver le vivant. Les biobanques face au défi de la médecine personnalisée. Éditions Matériologiques, Paris

-2023, « De la puissance au soin : pour une philosophie des techniques orientée-objet ». Charolles V., Lamy-Rested E. (Eds). Les philosophies des techniques. Un levier pour l’action, ISTE/Wiley

-2023, « Les imaginaires de l’ingénierie des organes ». Sebbah F., Romele A. (Eds). Imaginaires technologiques, Les Presses du Réel

-2023, Humanisme, Technology and Care in Simondon. Alioui J. et al (Eds). The Idea and Practice of Philosophy in Gilbert Simondon. Schwabe Verlag, Basel:267–284

-2024, « L’éthique, l’ingénieur et le care », dans Triclot M. (Ed). Prendre soin des milieux. Manuel de conception technologique, Éditions Matériologiques et Presses des Universités de technologies

 

-à paraître 2024. « Pour une philosophie des techniques orientée-objet », à paraître dans les Mélanges en l’honneur de B. Bensaude-Vincent, aux Presses de la Sorbonne

-à paraître en 2024. « Philosophie des techniques et histoire des techniques », à paraître dans le volume d’Histoire des techniques de l’Encyclopédie des sciences, ISTE/Wiley

-à paraître en 2024. « La technique comme “extériorisation” du corps : analyse critique », à paraître dans un volume collectif de philosophie des techniques, aux Editions Mimesis

-à paraître en 2024. « L’éthique, l’ingénieur et le care », dans Prendre soin des milieux. Manuel de conception technologique, coord. M. Triclot, aux Éditions Matériologiques et Presses des Universités de technologies


Xavier Guchet

Statut

Membres permanents

Équipe

CRED

Discipline

Philosophie

Domaine de recherche

Philosophie des techniques ; épistémologie et éthique des technologies du soin

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xavier.guchet@utc.fr
COSTECH - EA 2223
Université de technologie de Compiègne
CS 60319 - 57 avenue de Landshut
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