Mon travail porte sur la problématique de l’expérience techniquement médiée de la présence, et s’inscrit dans les courants de la phénoménologie, de la pensée bergsonienne et de l’énaction.
Dans ma thèse, je m’attache à comprendre, d’une part, en quoi consiste l’expérience de la présence perceptive pour en proposer une nouvelle définition ; et d’autre part, comment les technologies contemporaines (de la photo à la réalité virtuelle, en passant par les télécommunications, les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle) transforment notre expérience de la présence et de l’absence, notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes, en alternative aux approches dominantes des Presence Studies encore largement empreintes des courants réalistes et cognitivistes. Je vise à montrer l’importance de revaloriser le rôle de la corporalité dans ces problématiques en-deçà des notions de représentation et d’information, et la nécessité de dépasser l’idée d’un « temps réel » au profit du concept de présent partagé.
Mes recherches ont pour originalité d’associer à l’approche philosophique une approche de psychologie expérimentale, de façon à incarner les questions pour les relancer, et ainsi mieux comprendre les phénomènes d’immersion, d’incarnation et d’identification. Je propose notamment une nouvelle classification des technologies de la présence, distinguant les techniques de représentation, impliquant un effet de réel, des techniques de présentation, impliquant un effet de présence, pour comprendre en quoi consiste le caractère innovant de certaines technologies contemporaines.
Un des enjeux de mes réflexions est également d’insister sur les implications sociales, politiques et éthiques de ces problématiques, encore peu considérées dans les travaux contemporains des Presence Studies, en phénoménologie ou en sciences cognitives.
2016–2023 — Thèse de doctorat
2015–2016 — D.U. de Remédiation Cognitive
2013–2015 — Master
2010–2013 — Classes Préparatoires aux Grandes Écoles
Communications orales
Valorisation de la recherche