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Mes travaux de recherch­es s’inscrivent dans le champ de la philoso­phie de la per­cep­tion, la phénoménolo­gie, les sci­ences et tech­nolo­gies cog­ni­tives (théorie de l’e­n­ac­tion, courant 4E) et les Com­put­er sci­ences. Ils se déploient suiv­ant deux axes thé­ma­tiques prin­ci­paux :

  • Le pre­mier porte sur les mécan­ismes de la per­cep­tion et de la con­nais­sance, que j’aborde depuis une per­spec­tive phénoménologique, en dis­cus­sion avec les entre­pris­es de nat­u­ral­i­sa­tion de la cog­ni­tion en sci­ences cog­ni­tives (en par­ti­c­uli­er dans les par­a­digmes enac­t­ifs et 4E). Mes travaux por­tent essen­tielle­ment sur l’expérience des corps et de l’espace, le car­ac­tère incar­né (embod­ied) de la per­cep­tion, la cog­ni­tion motrice et les mécan­ismes d’anticipation du pos­si­ble (per­cep­tion des affor­dances). Leur orig­i­nal­ité con­siste à com­bin­er les méth­odes d’analyse de l’expérience issues des tra­di­tions phénoménologique et de la philoso­phie de l’esprit anglo-sax­onne avec des recherch­es empiriques en psy­cholo­gie et neu­ro­sciences cog­ni­tives. Ma démarche générale con­siste à revenir – à par­tir la tra­di­tion phénoménologique – à la com­préhen­sion pré­sci­en­tifique et pour ain­si dire naïve que nous avons de notre envi­ron­nement, pour met­tre au jour les mécan­ismes et con­di­tions qui sous-ten­dent l’apparition des choses dans l’expérience ordi­naire. Ce faisant, je m’oppose, d’une part, au par­ti-pris objec­tiviste et réal­iste dom­i­nant en psy­cholo­gie et dans les neu­ro­sciences, qui assume d’entrée de jeu la préex­is­tence des corps et de l’espace, et s’appuie sur ce don­né pour expli­quer le for­mat du monde perçu ; et d’autre part, à la méta­physique de l’information, qui pré­tend réduire la réal­ité perçue au résul­tat d’un traite­ment infor­ma­tion­nel.
  • Le sec­ond axe de recherche porte sur le pro­jet sci­en­tifique et ingénierique de for­mal­i­sa­tion des con­nais­sances dans le champ de l’Intelligence Arti­fi­cielle et de l’Ingénierie des Con­nais­sances, qui se matéri­alise notam­ment dans la con­cep­tion d’ontolo­gies com­pu­ta­tion­nelles des­tinées à automa­tis­er les activ­ités de traite­ment d’information. Mes travaux visent à inter­roger sur un plan épisté­mologique et philosophique la démarche de for­mal­i­sa­tion des con­nais­sances (en par­tant du secteur bio­médi­cal, qui est par­ti­c­ulière­ment act­if et por­teur d’importants enjeux socié­taux), et sur un plan plus opéra­tionnel pro­posent d’exploiter les mod­èles et par­a­digmes dévelop­pés en sci­ences cog­ni­tives pour la con­cep­tion de sys­tèmes de traite­ment de don­nées. J’ai ain­si tra­vail­lé au développe­ment d’une méth­ode orig­i­nale et d’un nou­veau cadre épisté­mologique pour la con­cep­tion des ontolo­gies com­pu­ta­tion­nelles, que j’ai qual­i­fié d’instrumentaliste (qui s’oppose aux deux approches dom­i­nantes dans le champ : le réal­isme et le con­cep­tu­al­isme) et qui con­siste à abor­der la démarche de con­cep­tion des ontolo­gies dans la per­spec­tive de l’augmentation cog­ni­tive et de l’instrumentation des pra­tiques.

Ces dif­férents travaux, qu’il s’agisse du pre­mier axe ou du sec­ond, sont chaque fois mar­qués par un rap­port struc­turant à la tech­nique, que j’aborde de dif­férentes per­spec­tives et à dif­férents niveaux de gran­u­lar­ité, soit à tra­vers l’analyse et la con­cep­tion de dis­posi­tifs tech­nologiques, soit, plus générale­ment, comme objet d’enquête philosophique (thèse de la tech­nique comme anthro­pologique­ment con­sti­tu­tive et étude des tech­nolo­gies cog­ni­tives). Une par­tie de mes travaux de recherche présen­tent égale­ment une dimen­sion appliquée et expéri­men­tale et por­tent pour l’essentiel sur la con­cep­tion et l’étude de sys­tèmes infor­ma­tiques pour le hand­i­cap et la e‑Santé : inter­faces pour le hand­i­cap per­cep­tif, sys­tèmes de sub­sti­tu­tion sen­sorielle (travaux de doc­tor­at) ; sys­tèmes d’information pour la phar­ma­covig­i­lance et la ges­tion de don­nées bio­médi­cales (travaux de post-doc­tor­at).

Depuis 2021, je suis par ailleurs engagé dans un tra­vail de réflex­ion sur les dis­cours et pro­jec­tions d’avenir dans le con­texte de crise cli­ma­tique et envi­ron­nemen­tale, tra­vail qui a don­né lieu au dépôt d’une propo­si­tion de pro­jet sur un finance­ment de la région Hauts-de-France. Le pro­jet, inti­t­ulé FUTUR (La con­struc­tion des FUTurs à l’heure de l’URgence cli­ma­tique et envi­ron­nemen­tale) se pro­pose, à par­tir d’une approche pluridis­ci­plinaire asso­ciant philoso­phie, prospec­tive, et sci­ences et tech­nolo­gies cog­ni­tives, de dis­cuter les pro­jec­tions et représen­ta­tions d’avenir de cer­tains dis­cours cat­a­strophistes con­tem­po­rains (en par­ti­c­uli­er la col­lap­solo­gie et le cat­a­strophisme éclairé de Jean-Pierre Dupuy), notam­ment en inter­ro­geant le rôle des tech­nolo­gies (sim­u­la­tions et mod­èles) dans l’élaboration de ces scé­nar­ios d’avenir. Je codirige égale­ment une thèse con­sacrée à ces ques­tions.


Depuis mon recrute­ment en tant que MCF à l’Université de Tech­nolo­gie de Com­piègne en sep­tem­bre 2014, j’ai la respon­s­abil­ité de plusieurs unités d’enseignement (UE) au sein du départe­ment TSH « Tech­nolo­gie et Sci­ences de l’homme ». J’enseigne prin­ci­pale­ment la philoso­phie et les sci­ences cog­ni­tives à des étu­di­ants ingénieurs, de la pre­mière à la cinquième année, des étu­di­ants de Mas­ter (M1 ou M2 : Mas­ter UxD « User Expe­ri­ence Design ») et en thèse de doc­tor­at, et des étu­di­ants du cur­sus HuTech « Human­ités et Tech­nolo­gie ». J’assure aus­si bien les CM (cours mag­is­traux) que les TD (travaux dirigés, approche par pro­jets), où je forme les étu­di­ants à la méthodolo­gie de la recherche en les accom­pa­g­nant dans la réal­i­sa­tion d’un tra­vail d’investigation empirique (enquête de philoso­phie de ter­rain, expéri­ence de psy­cholo­gie). Les étu­di­ants sont éval­ués sur la base du tra­vail d’enquête, sur la base d’exposés (d’articles sci­en­tifiques) qu’ils doivent réalis­er, et à tra­vers des exa­m­ens sur table de type con­trôle des con­nais­sances.

Je suis respon­s­able depuis 2014 de l’U.E. PH11 : Théories de la con­nais­sance. Du para­doxe de Ménon aux sci­ences cog­ni­tives (3h heb­do­madaires 1h CM / 2h TD) qui pro­pose une intro­duc­tion aux grandes théories de la con­nais­sance, de l’Antiquité aux sci­ences cog­ni­tives et à l’épistémologie ana­ly­tique con­tem­po­raine. L’UV a un con­tenu essen­tielle­ment philosophique, mais con­voque des ressources issues d’autres champs dis­ci­plinaires, notam­ment la psy­cholo­gie, l’Intelligence Arti­fi­cielle, la lin­guis­tique, les neu­ro­sciences. Le pro­gramme est struc­turé autour des trois grandes ques­tions tra­di­tion­nelle­ment traitées par l’épistémologie : Qu’est-ce que la con­nais­sance ? La con­nais­sance est-elle pos­si­ble ? Quel est l’origine et quels sont les mécan­ismes qui nous per­me­t­tent de dévelop­per des con­nais­sances ? L’UV s’efforce d’aborder ces ques­tions (ou de les met­tre en regard) à par­tir de cas d’étude et d’enjeux con­tem­po­rains, tels que la ques­tion de l’automatisation de la cog­ni­tion, les dis­cours sur l’avenir dans le con­texte de la crise écologique ou les méth­odes de pro­duc­tion de l’ignorance (ex. cam­pagnes de dés­in­for­ma­tion, lob­by­ing cli­matoscep­tique). L’UV pro­pose égale­ment (en TD) une for­ma­tion à la méthodolo­gie de la recherche en SHS en pro­posant aux étudiant(e)s de mon­ter sur toute la durée du semes­tre une enquête de philoso­phie de ter­rain. Les étudiant(e)s sont accom­pa­g­nés sur toutes les étapes de l’enquête depuis la réal­i­sa­tion d’une syn­thèse de l’existant (état de l’art) et la for­mu­la­tion des hypothès­es jusqu’à la mise en place du pro­to­cole, l’analyse (notam­ment sta­tis­tique) et l’interprétation des résul­tats. La for­ma­tion vise égale­ment à dévelop­per les com­pé­tences rédac­tion­nelles : les étudiant(e)s sont accom­pa­g­nés dans la rédac­tion de leur rap­port d’enquête qui est con­stru­it sur le for­mat d’un arti­cle de recherche.

Je suis respon­s­able depuis 2014 de l’U.E. SC24 : Appren­tis­sage et per­cep­tion (3h heb­do­madaires 1h CM / 2h TD). L’UE pro­pose un panora­ma des grandes théories de l’apprentissage et de la per­cep­tion qui ont été dévelop­pées en psy­cholo­gie depuis le Behav­ior­isme et la psy­cholo­gie de la Forme (Gestalt) jusqu’à la psy­cholo­gie et aux neu­ro­sciences cog­ni­tives con­tem­po­raines, et intro­duit aux prin­ci­paux con­cepts et par­a­digmes qui ont été dévelop­pés pour étudi­er, décrire, analyser et expli­quer les proces­sus d’ap­pren­tis­sage et de per­cep­tion chez l’hu­main et l’an­i­mal. L’ap­pren­tis­sage est abor­dé comme un proces­sus d’ac­qui­si­tion de com­pé­tences et con­nais­sances qui prend de mul­ti­ples formes (habit­u­a­tion, ren­force­ment, asso­ci­a­tion, appren­tis­sage par obser­va­tion, dif­fu­sion cul­turelle, etc.) et implique des mécan­ismes var­iés pou­vant être étudiés à de mul­ti­ples niveaux (com­porte­men­taux, cog­ni­tifs, soci­aux, neu­rologiques). Le pro­gramme se con­cen­tre sur l’apprentissage des capac­ités per­cep­tives. Dans le cadre des TDs, la réal­i­sa­tion d’une expéri­ence vise à famil­iaris­er les étu­di­ants avec la méthodolo­gie expéri­men­tale telle qu’elle est pra­tiquée en psy­cholo­gie. Toutes les étapes sont abor­dées depuis la réal­i­sa­tion d’un état de l’art et la for­mu­la­tion des hypothès­es jusque la mise en place du pro­to­cole, l’analyse et l’in­ter­pré­ta­tion des résul­tats. Un objec­tif trans­ver­sal de for­ma­tion est d’appendre aux étu­di­ants à analyser de façon cri­tique un pro­to­cole expéri­men­tal ou des affir­ma­tions revendi­quant un étayage ou une con­fir­ma­tion par des faits empiriques.


De sep­tem­bre 2018 à août 2022, j’ai assuré les fonc­tions de directeur du groupe de recherche CRED (Cog­ni­tive Research and Enac­tive Design), une des trois équipes de l’unité de recherche COSTECH. Les travaux menés au sein du CRED s’organisent, depuis sa créa­tion en 1998, autour de l’idée de recherche tech­nologique et asso­cient sci­ences humaines, design et réflex­ion philosophique. Le tra­vail de direc­tion com­porte une dimen­sion d’ani­ma­tion de la recherche (organ­i­sa­tion d’une réu­nion heb­do­madaire de 3h le lun­di matin, organ­i­sa­tion d’ateliers de tra­vail, coor­di­na­tion du tra­vail col­lec­tif et artic­u­la­tion des recherch­es des dif­férents mem­bres, assig­na­tion des tâch­es et respon­s­abil­ités au sein du groupe, représen­ta­tion de l’équipe à l’extérieur, ges­tion de la vis­i­bil­ité de l’équipe, site  web, etc.), aus­si bien qu’une dimen­sion pro­pre­ment admin­is­tra­tive (ges­tion des bud­gets, recrute­ment, tra­vail de médi­a­tion inter­per­son­nelle, etc.) et de ges­tion humaine.

J’ai été respon­s­able péd­a­gogique de sep­tem­bre 2014 à févri­er 2023 du domaine d’enseignement « Con­cevoir » du départe­ment TSH. La voca­tion des enseigne­ments du domaine « Con­cevoir » (env­i­ron 25 UEs, répar­ties entre les rubriques « Démarch­es & pra­tiques » et « Con­nais­sances ») est de per­me­t­tre à l’étudiant ingénieur d’appréhender, dans sa mul­ti­di­men­sion­nal­ité et sa com­plex­ité, le con­texte sociotech­nique et humain dans lequel s’inscrit un proces­sus de con­cep­tion, et de maitris­er des méthodolo­gies inté­grant cette approche socio-tech­nique de la con­cep­tion. La prin­ci­pale mis­sion du respon­s­able du domaine Con­cevoir est de s’assurer du bon fonc­tion­nement de ces UEs, sur un plan aus­si bien péd­a­gogique qu’administratif, et de veiller au renou­velle­ment et à l’adéquation de l’offre de for­ma­tion avec les objec­tifs péd­a­gogiques du bureau TSH et les enjeux socié­taux asso­ciés au méti­er de l’ingénieur.

Depuis sep­tem­bre 2015, j’ai la core­spon­s­abil­ité du mineur PHITECO (Philoso­phie Tech­nolo­gie Cog­ni­tion). Le mineur PHITECO pro­pose des élé­ments sci­en­tifiques, philosophiques et pra­tiques pour com­pren­dre la manière dont les tech­nolo­gies trans­for­ment nos activ­ités cog­ni­tives. Il intro­duit l’étudiant-ingénieur aux grands enjeux théoriques et pra­tiques des sci­ences cog­ni­tives en insis­tant sur l’importance des enjeux tech­nologiques. Ces dimen­sions et enjeux, le mineur les pense  en  con­ti­nu­ité avec  les dernières recherch­es expéri­men­tales menées en psy­cholo­gie, réal­ité virtuelle, intel­li­gence arti­fi­cielle et neu­ro­sciences, les dernières inno­va­tions en IHM, ergonomie, robo­t­ique, organes arti­fi­ciel, etc., mais aus­si en rap­port avec la philoso­phie. La prin­ci­pale mis­sion du respon­s­able de mineur est d’animer et faire évoluer le con­tenu du pro­jet péd­a­gogique du mineur (UVs, sémi­naire, ate­liers, etc.), d’assurer la ges­tion admin­is­tra­tive et le suivi des étu­di­ants, la coor­di­na­tion avec les enseignants impliqués dans le mineur et les respon­s­ables péd­a­gogiques.

Depuis 2014, je dirige ou codirige plusieurs ate­liers de tra­vail à voca­tion inter­dis­ci­plinaire, en par­ti­c­uli­er : l’Ate­lier Psy que je coor­donne et ani­me avec le psy­chi­a­tre Alain Gillis (spé­cial­iste de l’autisme infan­tile), un ate­lier de tra­vail men­su­el dédié aux croise­ments entre philoso­phie et psy­chi­a­trie et qui vise à con­fron­ter des descrip­tions phénoménologiques et théories du psy­chique, au sens large, à des élé­ments d’ordre empirique issus du champ psy­chi­a­trique (trou­bles, cas, témoignages) ; l’Ate­lier men­su­el de lec­ture de textes philosophiques, un ate­lier de tra­vail dédié à l’étude col­lec­tive de textes de référence de la tra­di­tion philosophique. Ces ate­liers, qui réu­nis­sent des chercheurs et étu­di­ants issus de dis­ci­plines divers­es, sont un lieu fécond pour crois­er des per­spec­tives dis­ci­plinaires, préoc­cu­pa­tions et champs d’expertise var­iés autours de ques­tions com­munes.


Mon par­cours de recherche est mar­qué par la pluridis­ci­pli­nar­ité. Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur en Infor­ma­tique à l’Université de Tech­nolo­gie de Com­piègne en 2002, et un Diplôme d’É­tudes Appro­fondies en Sci­ences de l’Homme et Tech­nolo­gies de la Cog­ni­tion en 2004, je me suis engagé dans une thèse de doc­tor­at artic­u­lant la philoso­phie, l’épistémologie et les sci­ences cog­ni­tives, que j’ai soutenue en 2010. J’ai occupé un poste d’Attaché Tem­po­raire d’Enseignement et de Recherche de 2008 à 2010. En 2011, je me suis fait qual­i­fi­er dans les sec­tions Épisté­molo­gie, his­toire des sci­ences et des tech­niques (72) et Philoso­phie (17) du Con­seil Nation­al des Uni­ver­sités. Et j’ai occupé un poste de chercheur post-doc­tor­ant dans l’unité mixte INSERM UMRS 1142 (LIMICS) spé­cial­isée en Ingénierie des Con­nais­sances pour la san­té d’octobre 2010 à août 2014.

Depuis sep­tem­bre 2014, j’occupe un poste de Maître de Con­férences à l’Université de Tech­nolo­gie de Com­piègne (UTC) au sein de l’équipe de recherche CRED (unité de recherche COSTECH), spé­cial­isée dans les sci­ences cog­ni­tive et la philoso­phie des tech­niques, dont j’ai assuré la direc­tion pen­dant qua­tre ans (de sep­tem­bre 2018 à août 2022). En sus de mes enseigne­ments, qui s’inscrivent dans le champ philosophique et épisté­mologique, j’ai assumé sur cette péri­ode dif­férentes respon­s­abil­ités péd­a­gogiques, notam­ment la respon­s­abil­ité (de sep­tem­bre 2014 à févri­er 2023) du domaine d’enseignement Con­cevoir au sein du départe­ment TSH « Tech­nolo­gie et Sci­ences Humaines », qui regroupe les unités d’enseignements de philoso­phie, épisté­molo­gie, sci­ences et tech­nolo­gies cog­ni­tives, ain­si que la core­spon­s­abil­ité (de sep­tem­bre 2015 à aujourd’hui) du mineur PHITECO « Philoso­phie Tech­nolo­gie Cog­ni­tion », un par­cours d’enseignement en SHS qui pro­pose des élé­ments sci­en­tifiques, philosophiques et méthodologiques pour com­pren­dre la manière dont les tech­nolo­gies trans­for­ment nos activ­ités cog­ni­tives. J’ai égale­ment codirigé sur cette péri­ode deux thès­es de doc­tor­at (dont une est encore en cours), qui croisent philoso­phie, enquête empirique et réflex­ion sur la tech­nique (dis­posi­tifs de réal­ité virtuelle, util­i­sa­tion de mod­èles pour con­stru­ire des scé­nar­ios d’avenir), et vais très prochaine­ment être engagé dans la codi­rec­tion d’une troisième.

Finale­ment, j’ai par­ticipé au cours de mes années de post-doc­tor­at et de ma car­rière de chercheur à plusieurs pro­jets de recherche d’échelle nationale ou européenne, où j’ai exer­cé dif­férentes fonc­tions et assumé dif­férentes respon­s­abil­ités, depuis celle de con­sul­tant à celle de respon­s­able d’axe et de Work­Pack­age, notam­ment, pour nom­mer les plus impor­tants : le pro­jet européen SALUS, dédié au développe­ment d’une plate­forme d’interopérabilité séman­tique pour la recherche en phar­ma­covig­i­lance, où j’ai exer­cé la fonc­tion de respon­s­able sci­en­tifique et tech­nique (équipe INSERM UMRS 1142 / LIMICS) ; le pro­jet européen PROTECT, axé sur le développe­ment de méth­odes et out­ils de raison­nement automa­tique pour la détec­tion d’effets indésir­ables liés aux médica­ments, où j’étais respon­s­able d’un Work­Pack­age sur le développe­ment d’une ontolo­gie de la phar­ma­covig­i­lance et coor­di­na­teur sci­en­tifique de l’équipe de recherche ; le pro­jet nation­al LERUDI, visant à dévelop­per une ontolo­gie des urgences médi­cales pour un sys­tème d’indexation automa­tique de dossiers patients dans un ser­vice d’urgences, où j’ai tra­vail­lé sur la for­mal­i­sa­tion des con­nais­sances médi­cales en col­lab­o­ra­tion avec des médecins urgen­tistes du CHU des Com­piègne ; le pro­jet TTH, por­tant sur les greffes de vis­age et les traces numériques, où j’étais core­spon­s­able sci­en­tifique et cor­re­spon­dant admin­is­tratif ; le pro­jet SPACEI, dédié au développe­ment de dis­posi­tifs de sup­pléance per­cep­tive pour l’attention con­jointe dans les espaces d’interaction numériques, auquel j’ai con­tribué par mon exper­tise en philoso­phie et en matière de per­cep­tion pro­thétisée.


Mes pub­li­ca­tions et com­mu­ni­ca­tions relèvent de trois champs dis­ci­plinaires : (1) la philoso­phie : prin­ci­pale­ment la philoso­phie de la per­cep­tion, la phénoménolo­gie et la philoso­phie des sci­ences cog­ni­tives ; (2) la psy­cholo­gie expéri­men­tale et les tech­nolo­gies cog­ni­tives ; (3) l’ingénierie ontologique et l’Intel­li­gence Arti­fi­cielle. A ce jour, j’ai pub­lié un ouvrage, 4 chapitres d’ouvrage, 33 arti­cles dans des revues nationales ou inter­na­tionales à comité de lec­ture, 21 arti­cles dans des actes de col­lo­ques et con­férences. La plu­part de mes pub­li­ca­tions sont disponibles sur ma page Acad­e­mia et Research­Gate :

Par­mi les pub­li­ca­tions les plus sig­ni­fica­tives, je peux men­tion­ner :

  • Decler­ck G. (2014). Résis­tance et tan­gi­bil­ité. Essai sur l’origine phénoménologique des corps. Les Édi­tions du Cer­cle Her­méneu­tique, Col­lec­tion Phéno (dir. G. Char­bon­neau). ISBN : 978–2‑917957–27‑1.
  • Decler­ck G. (2022). Être en vie, avoir une vie. Note pour une clar­i­fi­ca­tion nar­ra­tive du con­cept de vie en biolo­gie. Dia­logue posthume avec John Stew­art. In C. Lenay (éd), Intel­lec­ti­ca, vol. 76, Dossier « John Stew­art : Hommage/Héritage/Débat », 57–69.
  • Decler­ck G. (2021). Heidegger’s equip­ment vs. Gibson’s affor­dances. Why they dif­fer and how they artic­u­late. Stu­dia UBB Philosophia, vol. 66(2) sup­ple­ment, 33–54.
  • Decler­ck G. (2020). Tran­scen­den­tal con­di­tions of human tech­nol­o­gy. A Hei­deg­ger­ian pro­pos­al. Límite. Inter­dis­ci­pli­nary Jour­nal of Phi­los­o­phy and Psy­chol­o­gy, L. Lobo-Navas & M. Heras-Escrib­ano (Eds), Spe­cial Issue “Cog­ni­tion and Tech­nol­o­gy: A 4E Per­spec­tive”.
  • Garibal­di G., Decler­ck G., Lenay, C. (2020). Téléprésence, con­science d’im­age, « temps réel ». Analyse inten­tion­nelle de la présence médiée.  Études Phénoménologiques / Phe­nom­e­no­log­i­cal Stud­ies, vol. 4, 145–172.
  • Decler­ck G. (2019). Pou­voir-être et pro­jec­tion de pos­si­bil­ités chez Hei­deg­ger. Sur la nature et le statut modal des pos­si­bil­ités du Dasein. Revue Philosophique de Lou­vain, 117(1), 113–153.
  • Decler­ck G. (2019). Do we need oth­ers to per­ceive objects? Études Phénoménologiques / Phe­nom­e­no­log­i­cal Stud­ies, vol. 3, 191–220.
  • Garibal­di G., Decler­ck G., Lenay C., Aubert D. (2018). Médi­a­tions tech­niques et sen­ti­ment de présence : Effets des délais tem­porels sur le croise­ment per­cep­tif. Inter­faces numériques, vol. 7, E.A. Ama­to & E. Perény (Eds), « Formes et dynamiques d’at­ten­tion, de présence et d’en­gage­ments ».
  • Decler­ck G. (2018). Absent aspects, pos­si­ble per­cep­tions and open inter­sub­jec­tiv­i­ty: a crit­i­cal analy­sis of Dan Zahavi’s account of hor­i­zon­tal inten­tion­al­i­ty. Jour­nal of the British Soci­ety for Phe­nom­e­nol­o­gy, vol. 49(4), 321–341.
  • Decler­ck G. (2017). What could have been done (but was­n’t). On the coun­ter­fac­tu­al sta­tus of action in Alva Noë’s the­o­ry of per­cep­tion. Phe­nom­e­nol­o­gy and the Cog­ni­tive Sci­ences, 16(5), 765–784.
  • Decler­ck, G. (2015). How we remem­ber what we can do. Socioaf­fec­tive Neu­ro­science & Psy­chol­o­gy, 5. Spe­cial issue: Mem­o­ry and action, M. Hain­selin (Ed).
  • Decler­ck, G. (2014). Des con­séquences par­fois pénibles de pren­dre de la place. In M. Dia­conu & I. Copoeru (éds), Stu­dia Phaenom­e­no­log­i­ca, vol. XIV, « Place, Envi­ron­ment, Atmos­phere », 73–99.
  • Decler­ck, G., Baneyx, A., Aimé, X., Charlet, J. (2014). Les ontolo­gies fon­da­tion­nelles peu­vent-elles déba­belis­er le Web ? In A. Mille, S. Szul­man, R. Tron­cy (éds), Revue d’Intelligence Arti­fi­cielle (RIA), vol. 28 (2/3), numéro spé­cial « Ingénierie des Con­nais­sances : nou­velles évo­lu­tions », 191–216.
  • Decler­ck, G. & Aimé, X. (2014). Rea­sons (not) to Spend a Few Bil­lions More on EHRs: How Human Fac­tors Research Can Help. IMIA Year­book of Med­ical Infor­mat­ics, vol. 9, « Big Data — Smart Health Strate­gies », Syn­op­sis of Sec­tion 2: Human Fac­tors and Orga­ni­za­tion­al Issues, 90–96.
  • Mon­nin, A., Decler­ck, G. (2014). Philoso­phie du Web et Ingénierie des Con­nais­sances. In A. Mon­nin & G. Decler­ck (éds), Intel­lec­ti­ca, vol. 61, Dossier « Philoso­phie du Web et Ingénierie des Con­nais­sances », 7–40.
  • Decler­ck, G., Charlet, J. (2014). Pourquoi notre séman­tique naïve n’est pas for­mal­is­able et pourquoi c’est (presque) sans con­séquence sur l’ingénierie ontologique. In A. Mon­nin & G. Decler­ck (éds), Intel­lec­ti­ca, vol. 61, Dossier « Philoso­phie du Web et Ingénierie des Con­nais­sances », 143–188.
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Gunnar Declerck

Statut

Membres permanents

Équipe

CRED

Discipline

Sciences cognitives, Psychologie expérimentale, Philosophie, Épistémologie

Domaine de recherche

philoso­phie de la per­cep­tion, phénoménolo­gie, sci­ences et tech­nolo­gies cog­ni­tives, théories enac­tives / sen­so­ri­motri­ces / écologique de la per­cep­tion, sub­sti­tu­tion sen­sorielle, ontolo­gies

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