Le groupe de recherche a été créé en 2001 par Dominique Boullier et s’appelait ASSUN (Anthropologie et Sémiotique des SUpports Numériques). Il s’est rebaptisé rebaptisé EPIN (Etudes des Pratiques Interactives du Numérique) en 2010 puis à modifié son titre en 2015 en conservant l’acronyme EPIN (Ecritures, Pratiques et Interactions Numériques).
Il a été dirigé successivement par Dominique Boullier (2001-2005), Laurence Monnoyer-Smith (2005-2010), Serge Bouchardon (2010-2014) et Viriginie Julliard (2014...).
EPIN rassemble des chercheurs, principalement en sciences de l’information et de la communication, travaillant autour des nouvelles pratiques liées au numérique : pratiques d’écritures (ordinaires, littéraires, artistiques), pratiques politiques, éducatives, culturelles. L’équipe développe une conception originale de la communication comme structurée par les pratiques et les usages autour des dispositifs techniques et considère que toute communication, en tant qu’elle est un acte de médiation, ne peut se passer d’une analyse fine des dispositifs techniques sur lesquels elle repose. Non-déterministe, cette approche nécessite la mise en œuvre de méthodologies pluridisciplinaires pour saisir les phénomènes communicationnels dans leur complexité (articulation de dimensions technique, sociale, symbolique). L’équipe analyse ainsi les tensions entre l’exploration des possibles du numérique et l’analyse des usages en proposant une praxéologie du numérique.
L’équipe EPIN est attachée à la notion de « dispositif » : qu’elle soit saisie comme un concept ou comme un objet d’étude (les dispositifs numériques). La singularité de l’équipe EPIN est de rentrer dans les dispositifs numériques par 1) l’écriture (entendue au sens large d’inscription de signes interprétables sur un support qui la rend possible et qu’elle modifie) et 2) des pratiques interactives. A ce jour, le groupe compte 14 chercheurs : 5 titulaires (dont 2 chercheurs non enseignants), 1 docteur, 1 ATER et 5 doctorants (+2). La plupart des chercheurs de l’équipe dit se situer à l’articulation de ces deux volets.
- Clément(docteur) travaille sur la participation en ligne, les controverses socio-techniques, et l’ingénierie de la participation ;
- Cléo(doctorante) travaille sur une critique de la gouvernementalité algorithmique comme forme de pouvoir d’autant plus violent qu’il prétend ne relever que d’un calcul objectif, d’une régulation opérationnelle des conduites et ne faire que gouverner à partir d’un réel mis en données. Elle cherche à y dégager des perspectives d’émancipation et ce à partir de certaines potentialités techniques de l’écriture numérique (grammatisation, organisation de publics plus larges, distants et impersonnels, etc.) trop souvent laissées de côté par la critique ;
- Eglantine(doctorante) propose une épistémologie du phénomène bigdata dans les sciences sociales et particulièrement des nouveaux outils et méthodes d’exploitation de données issues du web ;
- Isabel(MCF) étudie l’expression de la diversité culturelle dans les dispositifs de médiation inhérents à la radio numérique et la web radio ;
- Isabelle(ECC, doctorante) étudie des pratiques d’écriture numériques, et en particulier des pratiques d’écriture collaboratives synchrones, selon une approche transactionnelle pragmatiste ;
- Jean-Edouard(doctorant) étudie les enjeux technologiques et politiques qui traversent les mutations numériques de la recherche en sciences humaines et sociales.
- Jérôme(MCF HDR, chercheur) fait une sociologie des transformations numériques dans l’enseignement supérieur et la recherche et par là dans l’édition notamment scientifique et pédagogique ;
- Lénaïk(doctorant) travaille sur le statut du document numérique patrimonial et sur la tension apportée par la sémantisation et plus largement la redocumentarisation de l’archive au prisme du web des données ;
- Nina(doctorante) travaille sur les incidences du libre accès aux archives, fonds de bibliothèques, édition scientifiques et pédagogique dans les reconfigurations du travail universitaire notamment par comparaison des modalités de production doctorales avant et après l’arrivée du numérique ;
- Samuel(ATER, doctorant) travaille sur l’écriture informatique, dans une perspective sémiotique. Il cherche à comprendre la standardisation du texte numérique (par exemple la présence de plus en plus forte des boutons "J’aime" ou "Partager"), à travers l’étude d’une médiation technique particulière : les interfaces de programmation, ou API.
- Serge(PU) travaille sur la création numérique (en particulier la littérature numérique), mais aussi plus largement sur toutes les formes d’écriture numérique (http://www.utc.fr/~bouchard/) ;
- Stéphane(ECC) étudie l’ingénierie des documents numériques (http://stph.crzt.fr). Sa réflexion s’étend à présent plus largement au rapport entre le numérique comme support et l’activité intellectuelle en général (enseignement et recherche en particulier) (http://aswemay.fr) ;
- Virginie(MCF) étudie la mise en débat de la différence des sexes dans l’espace public médiatique et la construction médiatique du genre. Elle s’intéresse en particulier aux reconfigurations du débat public et de cette construction du genre induites par le numérique. L’ensemble de ces activités de recherche est ancré empiriquement selon une démarche méthodologique relevant de la socio-sémiotique et de la techno-sémiotique.
- Yohan(doctorant) travaille sur le mouvement d’ouverture des données publiques en tant que symptôme des transformations du capitalisme et des formes de l’État, et s’intéresse plus largement aux effets de la numérisation de la société sur l’économie, et les modes d’exercices et de contestation du pouvoir.
Les réunions EPIN de 2014/2015 sont consacrées à la présentation des publications des membres de l’équipe. Ce faisant, nous sommes plus à même de connaître les recherches conduites au sein de l’équipe, et d’identifier les synergies.
RESPONSABLE DU GROUPE : Virginie JULLIARD, Assistante : Christine DEVAUX,
Site d’archivage : http://www.utc.fr/~wepin/?page_id=24
Présentation 2010 : "EPIN est une équipe de Sciences de l’information et de la communication au sein du laboratoire Costech (EA 2223). Elle regroupe des chercheurs travaillant autour des nouvelles pratiques politiques, littéraires, journalistiques et artistiques liées au développement du numérique. L’équipe développe une conception originale de la communication comme structurée par les pratiques et les usages autour des dispositifs techniques et considère que toute communication, en tant qu’elle est un acte de médiation, ne peut se passer d’une analyse fine des dispositifs techniques sur lesquels elle repose. Non-déterministe, cette approche nécessite la mise en œuvre de méthodologies pluridisciplinaires pour saisir les interactions entre les potentialités techniques et leurs activations par les usagers. L’équipe analyse ainsi les tensions entre l’exploration des possibles du numérique et l’analyse des usages en proposant une praxéologie du numérique.
Les terrains d’EPIN portent sur deux grands domaines, volontairement resserrés :
Pratiques d’écritures numériques (création numérique artistique, écriture collaborative, écriture (a)synchrone, préservation des œuvres, radio numérique) et pratiques d’apprentissage du numérique (en particulier auprès des publics jeunes).
Pratiques participatives en ligne/hors ligne (débats publics, dispositifs délibératifs, nouvelles formes d’expression politique, médiation politique)."
Équipe (juin 2014) : RESPONSABLE DU GROUPE : Serge BOUCHARDON, Assistante : Christine DEVAUX,
Enseignants-Chercheurs : Serge Bouchardon (PU)* - Isabelle Cailleau (ECC)* - Isabel Guglielmone (MCF)* - Virgine Julliard (MCF)* - Laurence Monnoyer-Smith (PU)* - Barbara Olszewska (MCF)* - Jérôme Valluy (MCF HDR)
Membres associés : Romain Badouard* - Hélène Bourdeloie (U. Paris XIII)* - Victor Petit - Jean-Christophe Plantin* - David Prothais
Doctorants : Yohan Barres *(Direction thèse : Laurence Monnoyer-Smith et Yann Moulier-Boutang) - Mariane Bégnon *(Direction thèse : Laurence Monnoyer-Smith et Serge Bouchardon) - Clément Mabi * (Direction thèse : Laurence Monnoyer-Smith et Serge Bouchardon) - Lenaïk Leyoudec * (Direction thèse : Bruno Bachimont) - Eglantine Schmitt * (Direction thèse : Bruno Bachimont) - Magali Solitude (Direction thèse : Bruno Bachimont)
Site d’archivage (2005-2010) : http://www.utc.fr/~bouchard/assun/
Présentation 2005 : "L’équipe s’est constituée en 2001 autour de la thématique des usages, des pratiques et des méthodologies d’analyse des dispositifs numériques.
Elle rassemble essentiellement des chercheurs en Sciences de l’Information et de la Communication. Son ancrage « social » conduit l’équipe à se focaliser sur les pratiques sociales qui se tissent autour des supports numériques, les productions symboliques et sémiotiques qui résultent de ces pratiques et les conséquences de leur diffusion dans l’espace public.
Nous portons un regard critique sur les différentes expressions d’une « théorie du support », mobilisé par des auteurs comme Goody, Hutchins, Latour, et Bachimont, selon laquelle le support est constitutif de la relation qui se tisse à travers lui entre les acteurs. L’équipe appréhende davantage le support de façon « globale », en tant qu’ « agencement » ou « dispositif socio-technique » depuis sa conception jusqu’à son insertion au sein de pratiques sociales. L’équipe ASSUN s’attache à analyser le support en conjuguant les trois points de vue suivants : informatique ou technologique, sémiotique, social, aucun n’étant considéré comme a priori déterminant.
L’équipe ASSUN : une approche « globale » des dispositifs numériques
Notre équipe s’attache particulièrement à analyser les conséquences de l’introduction au sein de pratiques sociales de dispositifs numériques. Que ce soit dans le cadre du journalisme et de la radio (travaux d’I.Guglielmone), qu’en politique dans le cadre de la mise en place des dispositifs de débat public en ligne (L. Monnoyer-Smith), ou encore en littérature comme l’analyse S. Bouchardon, le numérique participe à la reconfiguration, sous certaines conditions, des relations entre les acteurs, et particulièrement des équilibres du pouvoir.
Les travaux de l’équipe ASSUN explorent ainsi comment et à quelle condition les pratiques qui se structurent autour des supports numériques viennent remettre en cause les frontières et les concepts traditionnels tels que celui de l’auteur, du citoyen, de l’apprenant, du journaliste, etc. Les propriétés des dispositifs numériques sont analysées en tant que structurant de nouveaux rapports de pouvoirs, rapports sociaux et/ou symboliques. La possibilité offerte aux usagers de manipuler le numérique emporte des conséquences dans l’espace public et se traduit par une recomposition parfois conflictuelle des hiérarchies dominantes qui résultent de l’appropriation de ces supports."
Équipe (mai 2010) : RESPONSABLE DU GROUPE : Laurence MONNOYER-SMITH, Assistante : Christine DEVAUX,
Enseignants-Chercheurs : Laurence Monnoyer-Smith (PR) - Serge Bouchardon (MCF) - Nicolas Esposito (ECC) - Isabel Guglielmone-Urioste (MCF) - Virginie Julliard (MCF) - Barbara Olszewska (MCF) - Abdi Kazeroni †
Doctorants, Post-Doc : Romain Badouard (Doctorant) - Isabelle Cailleau (Doctorante) - Elena Cosereanu (Doctorante) - Guilhem Fouetillou (Doctorant) - Fabien Pfaënder (Post-Doc) - Jean-Christophe Plantin (Doctorant) - Julien Talpin (Post-Doc)
Chercheurs Associés : Cynthia Colmellere (Dr., Chercheur à l’IRSN) - Emanuelle Savarit (Dr., Consultante) - Stéphanie Wojcick (MCF, Paris 12)