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Lecture des livres Delta (V) (chap. 12), Hêta (VIII) et Thêta (IX).
Edition Vrin 2004, trad. J. Tricot.
Nous avons parcouru les parties de la Métaphysique centrées sur la notion de possible (ce qu’Aristote appelle la puissance : dunamis, également traductible par capacité), à savoir principalement le livre Thêta.
Nous avons également lu :
- le livre Hêta, qui prépare la lecture du livre Thêta (qui vient juste après), notamment par l’analyse qu’il propose de la matière et de la forme (distinction toutefois introduite plus tôt : dans le livre Zêta / Z), avec lesquels la notion de puissance entretient un rapport essentiel ;
- la section 11 du livre Delta (V), où Aristote analyse les différents sens que peuvent prendre les termes « Antérieur et postérieur », et la section 12 « Puissance, capable – Impuissance, incapable », qui propose une première définition générale de la puissance (dunamis) et établit une liste des différentes acceptions du concept.
Détail des thèmes abordés : les différents sens du concept aristotélicien de puissance (dunamis) (livre Delta) : puissance active, puissance passive et impuissance, le problème de la localisation des puissances, puissances rationnelles et puissances irrationnelles ; la place de l’analyse du langage ordinaire dans l’enquête d’Aristote ; les différents sens de la substance (ousia), les relations entre la puissance et la substance ; les relations entre la puissance et la matière (couple matière-forme), la fonction des notions de puissance et de matière dans la définition ; les relations entre la puissance et l’acte, la critique aristotélicienne de la thèse actualiste de l’école Mégarique ; l’antériorité de l’acte sur la puissance ; les relations entre la puissance et le possible.
Edition Flammarion 2007, trad. C. Dalimier.
Analyses des passages sur les propositions modales : chap. 1 à 6, 9, 12, 13.
Lecture du chap. 2 de l’ouvrage de Stéphane Chauvier, Le sens du possible (Vrin, 2010)
Lecture d’une partie de La cité de Dieu et des Confessions.
- la philosophie du temps de Saint-Augustin (la nature du temps, le processus de création, notre connaissance du temps, le rapport du temps et du mouvement) : Confessions, Livre X, chap.7-25, Livre XI ; La cité de Dieu, Livre XI.
- les réflexions de Saint-Augustin sur le possible et le libre arbitre (la critique du fatalisme et le problème de concilier libre arbitre et omniscience divine) : La cité de Dieu, Livre V, chap. 1-11 ; Livre XI, chap1-23 ; Livre XII, chap. 1-9 ; Livre XXI, chap.1-10.
Lecture d’une partie des Questions disputées sur la puissance (1265-67) : Question 1 : La puissance en Dieu.
Dates : lundi 19 mars, lundi 16 avril, jeudi 17 mai et jeudi 7 juin 2018.
L’objet de ce travail sur les Questions disputées sur la puissance est d’abord de déterminer comment Thomas d’Aquin mobilise, mais aussi déplace et réinterprète, les analyses d’Aristote sur la notion de puissance (dunamis) (notamment dans la Métaphysique, livre Delta, point 12, et livre Thêta), dans le cadre théologique qui est le sien.
L’essentiel de l’effort de Thomas d’Aquin est de chercher à qualifier la puissance de Dieu, à partir des éclaircissements conceptuels fournis par Aristote, et, ce faisant, de répondre à certaines des controverses qui, à son époque, se rapportent à cette question. L’objectif des Questions disputées sur la puissance est notamment de déterminer :
- s’il est légitime d’attribuer à Dieu des puissances (ou, pour retraduire, des capacités), au sens qu’Aristote donne à ce concept ; notamment, le caractère illimité (infini) de Dieu, son caractère omnipotent, mais également son unicité et son immutabilité (le fait qu’il ne puisse souffrir aucun changement), ne sont-ils pas incompatibles avec la notion de puissance, qui impliquerait quelque chose comme une finitude et une capacité à changer ?
- la manière dont il faut interpréter les affirmations que l’on trouve dans les textes chrétiens où est posé le caractère tout-puissant de Dieu : que veut-on dire dans le cadre théologique chrétien lorsqu’on affirme de Dieu qu’il est tout puissant ?