Accueil >Membres > Bachimont, Bruno
Directeur de la Recherche et de la valorisation de la faculté des sciences et d’ingénierie de Sorbonne université
Ingénieur civil des Mines de Nancy en 1985,
Docteur en Informatique de l’Université Paris 6 en 1990,
Docteur en épistémologie de l’Ecole Polytechnique en 1996,
Habilité à diriger les recherches (Université de Technologie de Compiègne) en 2004.
Après des recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle en milieu médical (INSERM), Bruno Bachimont rejoint en 1998 l’Institut National de l’Audiovisuel (Ina) où il dirige la recherche de 1999 à 2002. Il devient en 2002 enseignant-chercheur à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC). Il y assume la direction à la recherche de 2006 à 2017. Il fut conseiller scientifique à l’Ina de 2002 à 2012.
Ses recherches portent sur 3 objets : une philosophie de la technique et du numérique, pour comprendre en quoi nos connaissances et modes de pensée sont constitués, reconfigurés par la technique de manière générale et le numérique en particulier ; une approche du document et de la mémoire, pour articuler les possibles de la technique (ingénierie documentaire, préservation numérique) avec une phénoménologie de la mémoire et du passé ; et enfin les ontologies formelles, pour comprendre comment expliciter et formaliser les cadres conceptuels de notre pensée.
Bachimont, Bruno. Patrimoine et numérique : Technique et politique de la mémoire. Bry sur marne : Ina-Editions, 2017.
Bachimont, Bruno. Le sens de la technique : le numérique et le calcul. Paris : Encres Marines / Les Belles Lettres, 2010.
Bachimont, Bruno. Ingénierie des connaissances et des contenus : le numérique entre ontologies et documents. Science informatique et SHS. Ed. Garbay, Catherine. Paris : Hermès, 2007.
Bachimont, Bruno. Le contrôle dans les systèmes à base de connaissances. Contribution à l’épistémologie de l’intelligence artificielle. Paris : Hermès, 1994.
Habilitation à diriger les recherches
Bachimont, Bruno. "Arts et Sciences du numérique : Ingénierie des connaissances et critique de la raison computationnelle." Mémoire pour l’habilitation à diriger les recherches. Université de Technologie de Compiègne, 2004.
http://www.costech.utc.fr/IMG/pdf/habilitationbb.pdf
Doctorat de philosophie
Bachimont, Bruno. "Herméneutique matérielle et Artéfacture : des machines qui pensent aux machines qui donnent à penser ; Critique du formalisme en intelligence artificielle." Thèse de doctorat d’épistémologie. Ecole Polytechnique, 1996.
http://www.costech.utc.fr/IMG/pdf/bachimont-bis.pdf
Quelques textes pivots
Bachimont, Bruno. "L’intelligence artificielle comme écriture dynamique : de la raison graphique à la raison computationnelle." Au nom du sens. Eds. Petitot, Jean and Paolo Fabbri : Grasset, 2000. 290-319.
http://www.costech.utc.fr/IMG/pdf/bachimontcerisy1996.pdf
Bachimont, Bruno. "De l’hypertexte à l’hypotexte : les parcours de la mémoire documentaire." Technologies, Idéologies, Pratiques.Mémoire de la technique et techniques de la mémoire ;sous la direction de Charles Lenay et Véronique Havelange (1999) : 195-225.
http://www.costech.utc.fr/IMG/pdf/hypotexte.pdf
Bachimont, Bruno. "Engagement sémantique et engagement ontologique : conception et réalisation d’ontologies en Ingénierie des connaissances." Ingénierie des connaissances, évolutions récentes et nouveaux défis. Eds. Charlet, Jean, et al. Paris : Eyrolles, 2000.
http://www.costech.utc.fr/IMG/pdf/ontologie-icbook.pdf
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Epistémologie des données
Bachimont, Bruno. "Traces, calcul et intérpretation : de la mesure à la donnée." Azimuth : Philosophical Coordinates in Modern and Contemporary Ages IV.7 (2016) : 13-36.
Bachimont, Bruno. "Le numérique comme milieu : enjeux épistémologiques et phénoménologiques. Principes pour une science des données." Interfaces numériques 4.3 (2015) : 385-402.
Bachimont, Bruno. "Le nominalisme et la culture : questions posées par les enjeux du numérique." Digital Studies, organologie des savoirs et technologies de la connaissance. Ed. Stiegler, Bernard. Paris : FYP Editions, 2014. 63-78.
Mémoire, archives, préservation numérique
Bachimont, Bruno. "L’archive et la massification des données : une nouvelle raison numérique." La gazette des archives 2017-1.245 (2017) : 18-33.
Bachimont, Bruno. "Document et technique : le temps de la préservation." Les cahiers d’INCCA-F Volume 1 : Documentation technique, techniques de documentation (2016) : 28-43.
Bachimont, Bruno. "Availability and the transformation of objects into heritage : digital technology and the passing of time." Heritage and Digital Humanities : how should training practices evolve ? Ed. Dufrêne, Bernadette. Berlin : LIT, 2014. 49 – 70.
Bouchardon, Serge, et Bruno Bachimont. "Preservation of digital literature : from stored memory to reinvented memory." Cibertextualidades 5 (2013) : 185 - 202.
Bachimont, Bruno. "Préservation culturelle numérique." Musique et Technologie. Ed. Gayou, Evelyne. Paris : Institut National de l’Audiovisuel, 2013. 11-32.
Bachimont, Bruno. "La présence de l’archive : réinventer et justifier." Intellectica 53-54 (2010) : 281-309.
Bachimont, Bruno. "Archivage audiovisuel et numérique : les enjeux de la longue durée." Archivage et stockage pérennes. Ed. Leblond, Corinne. Paris : Hermès, 2009. 195 - 222.
Bachimont, Bruno. "L’archive numérique, entre authenticité et interprétabilité." Archives 32.1 (2000) : 3-15
Philosophie du numérique
Bachimont, Bruno. "Le signe et son autre : comment le numérique peut-il faire signe au sens ?" La sémiotique et on autre. Ed. Biglari, Amir. Paris : Kimé, 2019. 297-315.
Bachimont, Bruno. "Between Data and Formats : when Communication becomes Recording." Towards a Philosophy of Digital Media. Eds. Romele, Alberto and Enrico Terrone : Palgrave Macmillan, 2018. 13-30.
Bachimont, Bruno. "Formats : transparence manipulatoire et opacité interprétative ; la question du sens dans les dispositifs techniques." Le sens au coeur des dispositifs et des environnements. Eds. Mitropoulo, Eleni and Nicole Pignier. Saint-Denis : Connaissances et savoirs, 2018. 189-221.
Bachimont, Bruno. "Numérique et manipulation : la constitution technique des connaissances." Le numérique en débat : des nombres, des machines et des hommes. Ed. Chazal, Gérard. Sociétés. Dijon : Editions universitaires de Dijon, 2017. 11-28.
Bachimont, Bruno. "Algorithme." Diversité culturelle à l’ère du numérique : glossaire critique. Eds. Frau-Meigs, Divina and Alain Kiyindou. Paris : La documentation française, 2015. 26-30.
Bachimont- Bruno. "Computation." La diversité culturelle à l’ère du numérique : glossaire critique. Eds. Frau-Meigs, Divina and Alain Kiyindou. Paris : La documentation française, 2015. 70-83.
Ingénierie des connaissances
Bachimont, Bruno. "L’ingénierie des connaissances, un programme scientifique ?" Intellectica 61.4 (2014) : 211-35.
Charlet, Jean, Bruno Bachimont, et Laurent Mazuel. "OntoMenelas : motivation et retour d’expérience sur l’élaboration d’une ontologie noyau de la médecine." Journées Francophones sur les Ontologies. Ed. Bellatreche, Ladjel, Gilles Kassel and Philippe Thirans. : 2009. Print.
Bachimont, Bruno, Nadia Nadah, et Jean Charlet. "Ontologies Catégoriales : formalisation de l’ontologie différentielle-." Journées Francophones sur les Ontologies. Ed. Benslimane, Djamal, Christophe Roche and Stefano Spaccapietras. : 2008.
Bachimont, Bruno. "Pourquoi n’y a-t-il pas d’expérience en ingénierie des connaissances ?" Ingénierie des connaissances (IC2004). Ed. Matta, Nadas. : Presses Universitaires de Grenoble, 2004.
Document, indexation
Bachimont—, Bruno. "Indexation et grammatisation." Où en est-on de l’indexation matière ? Ed. Cavalié, Etienne. Bibliothèques. Paris : Cercle de la librairie, 2019. 9-23.
Bachimont, Bruno. "Nouvelles tendances applicatives : de l’indexation à l’éditorialisation." L’indexation multimédia. Ed. Gros, Patrick. Paris : Hermès, 2007. 313-26.
Bachimont, Bruno. "Image et audiovisuel : la documentation entre technique et interprétation. Critique et perspectives." Documentaliste et sciences de l’information 42.6 (2005) : 348-53.
La recherche que je mène s’inscrit sous l’égide de l’ingénierie des connaissances, en adoptant une double approche :
L’ingénierie des connaissances ne porte pas directement sur les connaissances, car ces dernières ne sont pas des objets matériels sur lesquels effectuer des manipulations et transformations. L’IC porte sur l’inscription matérielle des connaissances, en se fondant sur le fait que :
L’IC ne porte pas sur toutes les inscriptions de connaissances, mais celles qui adoptent le support numérique comme substrat d’inscription. Le numérique confère une cohérence et une unité à l’ingénierie des connaissances :
L’Ingénierie des connaissances sera donc l’ingénierie des inscriptions numériques de connaissances. Elle élabore des outils, méthodes et dispositifs mobilisant les inscriptions numériques pour assister le travail de la pensée et l’exercice de l’esprit.
D’un point de vue philosophique, l’ingénierie des connaissances repose sur l’articulation entre les supports d’inscription et les connaissances qui sont ainsi inscrites. La question est en effet de comprendre en quoi une inscription peut constituer et transmettre une connaissance. C’est donc une théorie de la connaissance qu’il faut élaborer : pour notre part, nous avons proposé la théorie du support.
D’un point de vue technique, l’ingénierie des connaissances comprend deux modalités essentielles :
Les inscriptions formelles correspondent aux représentations logiques formalisées modélisant le sens et la signification, que ce soit la signification de contenus, documents, pensées, expressions linguistiques, etc. Le principe est que la syntaxe formelle à la base de ces inscriptions contrôle et détermine la signification associée. Cette syntaxe possède donc une sémantique formelle.
Les inscriptions documentaires correspondent aux contenus mis en forme, produits, consultés et transmis à l’aide des documents. Les documents numériques reposent sur une numérisation du contenu où les unités numériques manipulées techniquement sont dans un rapport arbitraire avec les unités de sens interprétées par un lecteur. Par exemple :
L’intérêt des inscriptions formelles est de pouvoir déléguer à la machine des traitements reposant sur la sémantique des contenus manipulés ; l’inconvénient est de contraindre cette sémantique et de la réduire aux capacités expressives et calculatoires des formalismes.
L’intérêt des inscriptions documentaires est de pouvoir exprimer n’importe quel type de contenu et de signification associée, car la forme technique reflète l’apparence et non le sens du document. L’inconvénient est de ne pouvoir introduire simplement de l’« intelligence » dans les traitements effectués.
Du support numérique à la raison computationnelle prolégomènes et critique
L’ingénierie des connaissances comme projet implique une recherche croisant une réflexion sur la connaissance et une étude des artefacts permettant de l’inscrire et de la manipuler. Prise au sérieux, l’ingénierie des connaissances doit reposer sur une théorie de la connaissance d’une part et une ingénierie des représentations d’autre part.
Nous proposons une théorie de la connaissance, la **théorie du support**, selon laquelle toute connaissance procède d’une inscription matérielle dont elle est l’interprétation. L’idée principale est que la structure matérielle du support d’inscription conditionne l’interprétation de cette dernière et le contenu de la connaissance qu’on peut y reconnaître.
Puisque les supports d’inscription, ou //mediums//, sont des supports élaborés par la technique humaine, ils possèdent une histoire et leur évolution entraîne des révolutions dans les types de connaissances dont ces médiums sont à la fois l’inscription et la condition. C’est ce que les historiens nous ont appris à déceler dans le passage par exemple du //volumen// au //codex// ou encore lors de l’apparition de l’écriture ou de l’imprimerie.
Deux aspects privilégiés de la théorie du support nous intéressent particulièrement :
Support et connaissance
Selon notre hypothèse, le type matériel du support d’inscription et les propriétés de transformation et manipulation qui le caractérisent sont corrélés à un type particulier de rationalité et de manière de penser. A l’instar de la **raison graphique** proposée naguère par Jack Goody pour caractériser les conséquences cognitives de l’écriture, nous proposons la notion de **raison computationnelle** pour caractériser le mode de penser qui serait associé aux inscriptions numériques.
La raison computationnelle repose sur ce que le calcul apporte aux inscriptions et aux connaissances associées. De même que la raison graphique a permis l’émergence de structures conceptuelles et cognitives particulières comme la liste, le tableau, la formule ainsi que le schéma, on peut postuler que la raison computationnelle repose sur les structures de programme, réseau, couche et maquette numérique.
Mais la raison computationnelle reste une notion abstraite alors que notre expérience du calcul s’effectue à travers une ingénierie des systèmes informatiques qui implémentent ces calculs et des interfaces à travers lesquelles nous donnons un sens à ces calculs et aux entités manipulées. C’est pourquoi nous complétons la raison computationnelle par une phénoménologie du numérique qui porte sur l’expérience que nous avons du calcul. Cette phénoménologie nous intéresse particulièrement par les conséquences qu’entrainent deux aspects majeurs de la révolution numériques :
Nous nous intéressons donc particulièrement, à travers nos recherches sur l’indexation des grandes bases de données, notamment audiovisuelles, que ce que nous pouvons connaître de ces données et ce que nous pouvons connaître à travers ces données et documents.
Support et mémoire
Les supports d’inscription sont l’outil privilégié pour transmettre des contenus à travers le temps et permettre la gestion des connaissances dans la durée. Plusieurs phénomènes doivent être considérés :
Notre approche est de concilier ces deux aspects en articulant la tradition d’intelligibilité des contenus et la transmission des supports d’inscription. Nous avons donc élaboré une théorie de la mémoire et du rôle des supports pour mieux comprendre l’importance du numérique que nous mobilisons à titre expérimental dans la préservation culturelle numérique.
[2018 - ] Directeur de la recherche et de la valorisation, faculté des sciences et d’ingénierie, Sorbonne université
[2017 - ] Chercheur associé, Costech, université de technologie de Compiègne
[2006 - 2018] Directeur à la recherche, université de technologie de Compiègne
[2001 - 2018] Enseignant - Chercheur, université de technologie de Compiègne
[2001 - 2014] Conseiller scientifique, Institut national de l’Audiovisuel
[1998 - 2001] Directeur de la recherche, Institut national de l’Audiovisuel
[1996 - 2001] Professeur associé, université de technologie de Compiègne
[1990 - 1997] Ingénieur Chercheur Assistance Publique Hôpitaux de Paris
Enseignant-Chercheur HDR Directeur de la recherche et de la valorisation, Faculté des sciences et d’Ingénierie, Sorbonne université
Membre de Costech, Université de technologie de Compiègne
Informatique et épistémologie, philosophie de la technique et du numérique, analyses du document et de la mémoire, ingénierie des connaissances
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