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Gis-UTSH

Axes thématiques

A). Etudes réflexives – épistémologique - historique (Pierre Lamard, Guillaume Carnino)
B). Hnet (Humanités du numérique en environnement technologique) (Jérôme Valluy, Matthieu Triclot)
C). Agrotechnique – (Loïc Sauvée, Michel Dubois)
D). Care Technology – (Matthieu Tixier , Charles Lenay)
E). Ecologie et technique – Urbanisme (Robert Belot, Michel Dubois, Pascal Salembier)

Historique

mai 2015

Notre groupement scientifique a pour origine une initiative venant de rencontres informelles entre des chercheurs de nos différentes équipes. Il s’est développé d’abord hors toute institution et de façon naturelle sans autre pression que l’intérêt que chacun y mettait et y trouvait. Ce GIS a donc eu une gestation assez lente mais régulière depuis de premières rencontres en 2010 dans le contexte de nos évaluation AERES. Et c’est seulement après la signature des présidents de nos institutions en aout 2013 puis la première réunion du comité directeur en mai 2014 que nous sommes officiellement nés avec un petit financement délivré par chacune des écoles.

Notre travail était donc déjà bien amorcé (déjà 8 réunions de notre atelier de travail) et notre années 2014-2015 nous semble avoir été assez fructueuse.

Très rapidement, nous avons décidé d’organiser régulièrement des rencontres pour rassembler les personnes qui dans nos équipes étaient intéressées par la dynamique du GIS. Ces « Ateliers de travail », toujours associés aux réunions du bureau de direction ont permis de créer un ensemble d’activités inter-établissement (cf. 3. Ateliers de travail).
Pour le Conseil Scientifique, nous avons voulu attendre de disposer d’assez de matière pour permettre un débat qui, nous l’espérons, sera constructif. En effet, la première réunion du Conseil Scientifique aura lieu le 25 juin 2015 après-midi.

Les premières réunions de l’Atelier de travail ont été consacrées à mieux définir le projet de notre GIS (cf. 4.1. Recherche technologique en SHS). Pour cela nous avons examinés d’autres équipes de recherches qui pouvaient être sur des positionnements proches comme le CSI ou le Medialab, ou des réseaux comme Ingenium.

Lors de ces première réunions, nous avons aussi mis en place un site web pour le GIS UTSH (Site : http://www.utsh.fr/).

Les premières réunions de l’atelier de travail nous ont permis de mieux définir notre positionnement pour une recherche technologique en sciences humaines et sociales. Nous avons aussi travaillé sur la rédaction collective d’un article de synthèse (Lenay, C., Salembier, P., Lamard, P., Lequin Y.C., Sauvée, L. 2014. « Pour une recherche technologique en sciences humaines et sociales ». In SHS Web of Conference, vol. 13.).

Nous indiquons ici rapidement quelques éléments de cette approche du fait technique.

La situation concrète de nos équipes de recherches SHS dans nos institutions à progressivement forgé un style, des méthodes et des questions suffisamment partagées pour que nous décidions de nous réunir et travailler autour d’enjeux communs. Le titre d’université de technologie trace d’emblée ce programme. Une « Université » de « technologie » devrait être un lieu d’enseignement et de recherche visant à dégager les connaissances « Universelles », sur la « technologie », c’est-à-dire sur des créations humaines, historiques et contemporaines. Une recherche qui devrait porter en même temps sur la nature, les causes et les effets du fait et du faire technique :
-  sur la nature des dispositifs, organisation et milieux techniques : leur logique interne, ce qui peut mobiliser les sciences de l’ingénieur nécessaires aux réalisations, mais aussi la connaissance de principes internes d’évolution technique comme ceux travaillés par Simondon, ou encore l’étude des différentes techniques sociales, économiques, juridiques, institutionnelles, etc.
-  sur les causes de ces dispositifs, les processus historiques ou contemporains de création et d’innovation technique, sur ce qui conduit les transformations (progrès ?) techniques dans la dynamique sociale.
-  sur ce que font ces dispositifs, organisation et milieux techniques : leurs effets (leur valeur constitutive pour les activités cognitives comme pour les activités pratiques individuelles, collectives, sociales, économiques, etc.

Ajoutons que le titre « Université de Technologie », à la fois université et école d’ingénieur, peut aussi être revendiqué pour établir un pont entre ces savoirs particuliers que l’on développe en école d’ingénieur et la recherche universitaire académique. C’est une des raisons d’être de notre GIS que de développer ce passage (dans les deux sens) depuis l’école jusque l’université et retour.

La pratique des SHS que nous promouvons est celle de recherches qui ne veulent pas être détachées des mondes technologiques et socio-économiques, et qui ne veulent pas non plus être à la traine, seulement instrumentalisées pour l’évaluation ou l’adoption sociale de l’innovation.

Pour cela, une caractéristique assez générale du style de ces recherches consiste en diverses formes d’action et de participation aux processus de conception. Bien souvent, il s’agit de faire pour comprendre autant que comprendre pour faire.

Si l’action et la réalisation de dispositifs techniques peuvent conduire à renouveler notre compréhension technologique, ce n’est pas simplement parce qu’elles donnent des terrains, des moyens d’expérimenter, d’observer des usages, de faire l’épreuve du concret et du marché pour nos innovations. C’est surtout parce que la réalisation concrète des outils et dispositifs permet d’accéder à la constitutivité technique de l’expérience humaine : comprendre comment les outils, les instruments, les organisations matérielles, les technologies et systèmes d’information et de communication que l’humanité conçoit et utilise peuvent affecter les façons de percevoir, de mémoriser, de raisonner, de définir des valeurs, des appartenances, aussi bien que les modalités d’interaction, les modes de rencontre et les manières d’être et d’agir ensemble.

Les outils (matériels, numériques, organisationnels) peuvent être compris comme à la fois des objets constitués, fabriqués, partagés, et des objets constituants, saisi, appropriés, rendant possible les connaissances et activités individuelles et collectives. Il s’agit alors de comprendre comment les techniques peuvent être constituantes des expériences humaines et des pratiques sociales.

Cette recherche technologique et les projets dans lesquels nous sommes engagés mobilisent souvent des disciplines extérieures aux SHS, relevant plutôt des sciences de l’ingénieur : informatique, mécanique, mathématique, biologie,… Ces rencontres interdisciplinaires multiples sont le creuset de thématiques transversales, de concepts échangés et de débats épistémologiques qui participent autant à nos recherches scientifiques qu’à nos actions technologiques.

Pour donner un contenu concret et nouveau pour ces considérations issues de nos travaux précédents, nous avons décidé de structurer nos actions de recherche autour de différents axes transversaux (associant nos diverses institutions et créant des ponts avec d’autres équipes et domaines disciplinaires). Ces axes correspondent à des thématiques émergentes qui s’appuient sur des activités réelles dans nos équipes. C’est donc une structuration souple. Des axes pourront disparaitre, d’autres apparaitre. C’est la tâche du bureau de direction que de repérer ou susciter des axes. Un tel dispositif nous permet d’explorer et développer la spécificité de la recherche technologique en SHS que nous voulons promouvoir



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